Trois revenantes de Syrie condamnées à des peines de dix à treize ans de prison pour avoir appartenu au groupe jihadiste Etat islamique

Les trois femmes étaient restées en Syrie jusqu'en 2019, avant d'être arrêtées et renvoyées en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le palais de Justice de Paris, le 23 juillet 2025. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
Le palais de Justice de Paris, le 23 juillet 2025. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

La cour d'assises spéciale de Paris a condamné trois femmes, dont la nièce des frères Clain, à des peines allant de dix ans d'emprisonnement à treize ans de réclusion criminelle pour avoir appartenu au groupe jihadiste Etat islamique (EI), vendredi 26 septembre.

Jennyfer Clain, 34 ans, est condamnée à onze ans de réclusion criminelle. Jeudi, le représentant du parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis treize ans à son encontre. Sa belle-mère Christine Allain, 67 ans, est condamnée à de treize ans de réclusion, cette peine étant assortie de la sûreté aux deux tiers. Le parquet avait requis quinze ans. La troisième accusée, autre belle-fille de Christine Allain, Mayalen Duhart, 42 ans, est condamnée à dix ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé, conformément aux réquisitions.

Toutes ont aussi été condamnées à un suivi socio-judiciaire de huit ans.

Trois femmes restées en Syrie jusqu'en 2019

L'avocat de Jennyfer Clain, Guillaume Halbique, a salué une décision "équilibrée" pour sa cliente. "Le fait de ne pas avoir de période de sûreté va permettre d'envisager de déposer une demande de remise de peine", a-t-il ajouté, en ajoutant que la nièce des frères Clain ne ferait "a priori" pas appel de la décision. "L'engagement idéologique est totalement derrière elle, et ce, depuis bon nombre d'années", a assuré son conseil.

Vendredi matin, Jennyfer Clain avait présenté ses excuses "sincères et profondes" à toutes les "victimes directes et indirectes, en France, en Syrie, en Irak et ailleurs" des jihadistes et à ses cinq enfants. "Je ne suis pas une victime, les victimes, ce sont les autres, c'est ceux que l'organisation à qui j'ai appartenu a torturés, massacrés : je suis responsable", avait quant à elle déclaré Mayalen Duhart avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Les trois femmes étaient jugées depuis le 15 septembre pour avoir rejoint le groupe jihadiste Etat islamique en 2014 avec leurs enfants. Elles étaient restées en Syrie jusqu'en 2019, avant d'être arrêtées et renvoyées en France.

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