Un influenceur algérien condamné à huit mois de prison pour apologie du terrorisme et écroué en Seine-Saint-Denis

L'homme était suivi sur TikTok par 830 000 personnes. Lors de sa garde à vue, il a qualifié ses menaces contre la France de simples plaisanteries, selon une source proche du dossier.

Article rédigé par Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Palais de justice de Bobigny (illustration). (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)
Le Palais de justice de Bobigny (illustration). (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)

Un influenceur de nationalité algérienne âgé de 29 ans a été condamné mardi à huit mois de prison pour apologie du terrrorisme par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et écroué à la prison de Villepinte, a appris jeudi 16 janvier franceinfo de source proche du dossier. Cet homme, suivi sur TikTok par plus de 830 000 personnes, a été jugé en comparution immédiate et condamné avec mandat de dépôt. Une condamnation confirmée à franceinfo par le parquet de Bobigny, qui précise que cet homme a en plus interdiction d'accéder au réseau TikTok pendant six mois.

Tout est parti d'un signalement le 9 janvier dernier sur la plateforme Pharos d'un activiste algérien, Chawki Benzehra, pour dénoncer les propos tenus en langue arabe par l'influenceur. Dans la vidéo postée par ce dernier, des propos tels que "le terrorisme va revenir", "je descends une bombe à la Défense", "je descends au pays et j’attrape, j’égorge" ont été tenus, selon une source policière à franceinfo.

Des propos déformés, selon l'influenceur

Cet homme de 29 ans a été interpellé chez lui lundi à Bondy par des policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI). En garde à vue, de source proche du dossier à franceinfo, cet homme a affirmé que les propos en cause ont été déformés et qu'il faisait référence à un attentat commis en Algérie au palais gouvernemental en 2007. Concernant les menaces qu'il a proférées, il évoque de simples plaisanteries.

La préfecture de Seine-Saint-Denis a délivré à son encontre une mesure d'OQTF et un placement en centre de rétention administrative (CRA). Cette condamnation intervient alors qu'un autre influenceur, "Doualemn", a été maintenu en rétention administrative mercredi. La cour d'appel de Paris a rejeté le recours déposé par les avocats contre l'ordonnance de prolongation du placement en centre de rétention. L'Algérie avait refusé son retour, obligeant l'avion qui le transportait à faire demi-tour. Il avait été interpellé à Montpellier.

D'autres influenceurs algériens et franco-algériens ont été interpellés depuis le début de l'année, à Brest, Lyon ou encore Grenoble.

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