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Un policier et deux fonctionnaires mis en examen pour avoir aidé des cambrioleurs

Un policier et deux informaticiens de la préfecture du Nord ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire jeudi à Lille. Ils sont soupçonnés d'avoir aidé un réseau international de cambrioleurs en leur fournissant des informations.

Clara Beaudoux

Radio France

Publié le 11/04/2013 19:05 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Un policier et deux fonctionnaires soupçonnés de faciliter le travail de cambrioleurs. L'affaire remonte au mois de septembre dernier, après le démantèlement d'un réseau international de cambrioleurs d'origine serbe. Le 25 septembre, douze personnes étaient interpellées et écrouées, soupçonnées d'être impliquées dans une centaine de cambriolages pour un préjudice total d'un million d'euros, en France, en Belgique, en Italie et en Allemagne.

A la suite de cette affaire, les enquêteurs ont découvert que les cambrioleurs étaient très très bien informés. Mardi dernier, trois hommes ont été interpellés : un major de la sûreté urbaine de Lille et deux informatiens de la préfecture du Nord. Ils sont soupçonnés "d'avoir été en relation avec le réseau de cambrioleurs et de leur avoir facilité la vie et donné des informations qu'ils n'auraient jamais dû leur donner ", a déclaré le procureur de Lille.

Une fausse arrestation qui arrangeait bien les malfaiteurs

Jeudi les trois hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Le policier a été mis en examen pour détournement de données à caractère personnel. "Il lui est reproché d'avoir consulté des fichiers de police et d'avoir divulgué leur contenu à cette équipe de malfaiteurs ", a expliqué le procureur. Il a également été mis en examen pour (notamment) arrestation arbitraire pour avoir "provoqué, pour être agréable à ces malfaiteurs, une arrestation qui n'avait pas lieu d'être ", selon le magistrat.

Ils encourent au maximum 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende. Leur contrôle judiciaire a été assorti d'une interdiction d'exercice pour le policier et l'un des deux informaticiens. Les trois hommes ont reconnu partiellement les faits.