La Hongrie met en garde ses partenaires de l'Union européenne avant la Pride "interdite"
De nombreux pays de l'UE ont soutenu l'événement, qui doit se tenir samedi malgré les menaces du gouvernement hongrois, qui entrave depuis des années les droits des personnes LGBT+.
Le gouvernement hongrois a envoyé cette semaine une lettre aux ambassadeurs de plusieurs pays de l'Union européenne pour les mettre en garde contre une éventuelle participation à la marche des fiertés LGBT+ prévue samedi, malgré l'interdiction prononcée par la police locale. "La situation juridique est claire : la Pride est un rassemblement interdit par la loi", écrit le ministre de la Justice hongrois, Bence Tuzson, dans ce courrier obtenu mercredi 25 juin par l'AFP. Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction, prévient-il.
"Veuillez vous assurer que vos collaborateurs et collègues sont dûment informés de ces faits, dans un souci de clarté", conclut le ministre, alors que les représentations diplomatiques et culturelles de 33 pays ont publié en début de semaine une déclaration de soutien à l'événement. Parmi les 27 Etats membres, l'Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie ne faisaient pas partie des signataires.
Près de 35 000 personnes attendues, dont des eurodéputés
La police a interdit la semaine dernière la marche, invoquant une récente loi anti-LGBT+ du gouvernement nationaliste, mais le maire de Budapest, Gergely Karacsony, a décidé de la maintenir, estimant qu'un tel événement municipal ne nécessitait pas d'autorisation officielle. Si les participants s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 500 euros, organiser ou appeler à y participer est passible d'un an de prison, selon le ministre.
Le Premier ministre illibéral Viktor Orban entrave depuis des années les droits des personnes LGBT+ dans son pays, au nom de "la protection des enfants". Il a franchi un cap cette année en faisant adopter mi-mars une loi visant à bannir toute manifestation qui violerait la législation de 2021 interdisant d'évoquer auprès des mineurs "l'homosexualité et le changement de sexe".
Les autorités plaident pour que la marche se déroule dans un lieu fermé, comme un stade ou un hippodrome, à l'abri du regard des mineurs. La ville et les organisateurs ont refusé l'option proposée par le gouvernement, "préférant la confrontation et l'illégalité", a fustigé le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, sur X. Les organisateurs attendent plus de 35 000 personnes. Parmi eux, quelques dizaines d'eurodéputés ont prévu de se joindre au cortège derrière une banderole commune.
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