Lot : à Figeac, le succès des box à vélo pour éviter de prendre la voiture

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

C'est un nouveau geste pour Ingrid Ledru, commerçante à Figeac (Lot), et une première en France. Devant sa librairie, elle place ce petit chariot pour permettre à ses clients d'y accrocher leur vélo et d'éviter la voiture. "On a plein de gens qui viennent acheter un livre. C'est en sortant du travail, donc on ne prend pas le temps de se garer s'il faut qu'on tourne en rond. Là, c'est à proximité. On se gare, on prend son livre, on rentre à la maison", témoigne la vendeuse.

Les tout premiers utilisateurs sont séduits par cette solution : "C'est sûr que c'est quelque chose qui manque et, en tout cas, beaucoup de villes gagneraient à développer ça", commente un cycliste qui vient de déposer son vélo. "Moi, ça me paraît assez sûr pour laisser mon vélo et aller prendre un café juste à côté", explique une jeune femme.

Le but, "c'est d'offrir le maximum d'alternatives au déplacement"

Chaque soir à la fermeture, la libraire devra rentrer l'équipement pour ne pas encombrer la rue. Une dizaine de bornes financées par des fonds publics sont positionnées dans le centre-ville, devant les commerces volontaires. Pour encourager la pratique du vélo, la ville de Figeac multiplie les solutions de stationnement. À la gare, un cycliste dispose d'un box fermé qu'il peut occuper gratuitement, 7 jours maximum, en y mettant son propre cadenas. "Je l'utilise quand je vais prendre le train. Donc, à partir de plus d'un jour, en fait, quand le vélo doit passer une nuit sur Figeac, je préfère l'avoir dans le box, c'est plus sécurisant", explique-t-il.

Une vingtaine de boîtes comme celle-ci a été installée dans la commune qui investit plus de 30 000 euros pour attirer les cyclistes. "On est ici dans une ville qui est encore très rurale, dans laquelle la voiture est encore le premier moyen de locomotion. L'objectif, ce n'est pas de l'exclure et surtout pas de culpabiliser. En revanche, c'est d'offrir le maximum d'alternatives au déplacement", indique Guillaume Baldy, adjoint au maire de Figeac en charge des mobilités.

Lors de notre passage, la majorité des box s'étaient remplis. Un succès qui s'explique aussi par l'engouement pour ces vélos rouges électriques, disponibles à la location pour 40 euros par mois. Ils ont trouvé leur public.