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Mouvement de grève à la SNCM, tous les bateaux immobilisés

Entre 80% et 100% des salariés de la SNCM sont en grève ce mardi. Ils protestent contre le choix de la direction d'affréter un navire grec en remplacement d'un bateau de la compagnie, sans garantir un équipage français. Les passagers, positionnés sur d'autres compagnies, ne sont pas pénalisés.

franceinfo

Radio France

Publié le 02/04/2013 09:58 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Les voyageurs qui devaient
emprunter un bateau de la compagnie SNCM ne sont pas immobilisés à quai :
"tous nos clients ont été positionnés sur d'autres compagnie ",
explique un porte-parole de la compagnie. Ce mardi matin, aucun navire SNCM ne
navigue. "Nous sommes entre 80 et 100% de grévistes ", affirme le
délégué CGT Frédéric Alpozzo. La grève touche les principaux ports corses,
ainsi que ceux de Marseille, Nice et Toulon.

Les syndicats dénoncent la
décision de la direction de remplacer le ferry "L'Île de Beauté "
par un ferry de l'armateur grec Anek Lines, "El-Vénizélos ",
pour desservir la Tunisie et la Corse à partir du printemps. Ils demandent
qu'un autre navire, "L'Excelsior ", de la compagnie Grandi Navi
Veloci, soit choisi. Celui-ci avait été affrété récemment par la SNCM pour
remplacer un autre ferry de la compagnie, le Napoléon Bonaparte.

Les syndicats veulent
un équipage 100% français

La raison de la grogne :
"El-Vénizélos " est inscrit au pavillon grec, alors que "L'Excelsior ",
bien qu'italien a été inscrit au pavillon français. Concrètement, cela signifie
que ce dernier est garanti de naviguer avec un équipage 100% français, alors
que "El-Vénizélos " ne prendrait un personnel français que pour les
services d'hôtellerie, l'équipage de conduite pouvant rester grec. Les syndicats regrettent d'avoir été mis devant le fait accompli.

Le préavis de grève avait
pourtant été retiré dimanche soir. Le ministre des Transports avait jugé qu'il
est "inacceptable que des navires affrétés durablement par la compagnie
ne soient pas enregistrés sous pavillon français ". La question devrait
être portée à l'ordre du jour d'un conseil de surveillance de la SNCM, qui doit
avoir lieu ce mardi.