Contrôle des Ehpad : "Rien ne s'est arrangé depuis trois ans", assure le président de l'Observatoire du grand âge qui demande "une autorité indépendante"

La ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap a présenté dimanche le bilan du plan de contrôle des Ehpad lancé il y a trois ans après le scandale Orpea. Elle assure que 55 établissements ont été sanctionnés pour des faits graves de maltraitance et 11 ont été fermés.

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Garcia, président de l’Observatoire du grand âge, ancien cadre infirmier chez Orpéa. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Laurent Garcia, président de l’Observatoire du grand âge, ancien cadre infirmier chez Orpéa. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Pour contrôler les Ehpad, "il faudrait une autorité indépendante, c'est nécessaire", plaide Laurent Garcia sur franceinfo mercredi 26 mars, président de l’Observatoire du grand âge, ancien cadre infirmier chez Orpea. "Rien ne s'est arrangé depuis trois ans", assure-t-il. Il dénonce une opération "com" du gouvernement.

Dimanche, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap Charlotte Parmentier-Lecocq a présenté le bilan du plan de contrôle des Ehpad lancé il y a trois ans après le scandale Orpea. Elle assure que 96% des Ehpad ont été contrôlés, 55 établissements ont été sanctionnés pour des faits graves de maltraitance et 11 ont été fermés.

"Il faut de l'argent"

"Arrêtons le politiquement correct, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons !", lance Laurent Garcia, un des lanceurs d'alerte du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet qui a révélé le scandale Orpea. "L'ARS n'a pas les moyens de contrôler sur place, parce qu'il n'y a pas assez de personnel, ce sont des contrôles papiers, ça ne peut pas fonctionner", explique Laurent Garcia. "Il faut de l'argent et après on fera des contrôles", appelle le président de l'Observatoire du grand âge.

"Trois ans après, on a remis un voile sur la vieillesse, on n'en parle plus", déplore Laurent Garcia qui affirme qu'il existe encore des dérives de grands groupes comme Orpea qui ne sont pas sanctionnés. "Les Ehpad sont maltraitants par manque de personnels c'est tout", martèle-t-il. 

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