"Course" de fauteuil roulant filmée : trois ex aides-soignantes jugées pour violence sur personne vulnérable dans un Ehpad du Finistère

Une pensionnaire de 89 ans s'est retrouvée embarquée dans une course en fauteuil roulant, juchée sur les genoux d'une des aides-soignantes et poussée à vive allure par une autre. La vidéo tournée ce jour-là a été découverte huit mois plus tard par la direction.

franceinfo, avec ICI Breizh Izel

Radio France

Publié le 18/09/2025 06:48 Mis à jour le 19/09/2025 06:35

Temps de lecture : 2min

L'Ehpad Ti Ar C'Hoad de Pleuven, dans le Finistère. (GOOGLE STREET VIEW)

Deux anciennes aides-soignantes de l'Ehpad Ti Ar C'Hoad de Pleuven, dans le Finistère, ont été condamnées jeudi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Quimper pour violence sur personne vulnérable, rapporte jeudi 18 septembre ICI Breizh Izel (ex-France Bleu). Elles écopent aussi de cinq ans d'interdiction d'exercer une profession médicale.

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Une troisième aide-soignante, absente au procès, écope, elle, d'un an de prison ferme avec mandat d'arrêt pour avoir filmé la scène. Elle a également été condamnée à une interdiction définitive d'exercer un métier dans le domaine médico-social. Un mandat d'arrêt a été décerné à son encontre.

Les trois femmes étaient jugées ce jeudi pour avoir simulé une course en fauteuil roulant avec une résidente de 89 ans sur les genoux en juillet 2023 et de l'avoir filmée. Dans la vidéo, qui dure environ 40 secondes, on entend les trois anciennes aides-soignantes hilares, en train de pousser en fauteuil roulant une vieille dame à vive allure dans le couloir jusqu'à la chambre. L'octogénaire crie "non" à plusieurs reprises. La maison de retraite, le centre intercommunal d'action sociale et la famille s'étaient constitués parties civiles dans cette affaire.

Une aide-soignante en exercice illégal car déjà condamnée

Sa fille Corinne (son prénom a été modifié) attend des excuses des prévenues. "Je veux qu'elles comprennent que l'être humain ce n'est pas un ballon avec lequel on joue", confie-t-elle à ICI Breizh Izel. "Si on se sent puissant à faire ça à une heure et demie de l'après-midi, alors qu'il y a quand même du monde, qu'est-ce qu'elles ont fait d'autre ?", s'interroge-t-elle. "Est-ce qu'elles se sont amusées autrement ? Je ne pourrai jamais savoir", regrette Corinne.

Jeanine n'a jamais parlé de cet épisode à ses enfants, sans doute traumatisée, a expliqué un psychologue à Corinne. La résidente est morte dans son sommeil le 24 septembre 2024, à 90 ans.

L'une des trois aides-soignantes est poursuivie uniquement pour diffusion d'enregistrement d'images portant atteinte à l'intégrité de la personne. Elle est également jugée pour exercice illégal de cette activité professionnelle car elle avait été interdite d'exercer lors d'une précédente condamnation.

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