Prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil : des détenus ont à nouveau tenté de provoquer une inondation dans la nuit de jeudi à vendredi

Il s'agit du deuxième incident cette semaine. Des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants de la prison avaient volontairement inondé leurs cellules dans la nuit de mercredi à jeudi.

Article rédigé par franceinfo
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Des cellules dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 14 mai 2025. (MICHEL EULER / POOL / AFP)
Des cellules dans la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 14 mai 2025. (MICHEL EULER / POOL / AFP)

Certains détenus de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont, à nouveau, tenté de provoquer une inondation de la prison, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août, a appris franceinfo auprès de l'administration pénitentiaire. Il s'agit du deuxième incident cette semaine, puisque dans la nuit de mercredi à jeudi, des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants de la prison ont volontairement inondé leurs cellules, faisant déborder l'eau dans des couloirs.

L'administration assure que "la situation est sous contrôle" et qu'il n'y a "aucun dégât", "l'eau a été coupée un temps dans les cellules concernées, puis remise en service". Comme lors des précédents incidents "et plus largement pour toutes les infractions commises, les détenus impliqués feront l’objet d’une commission disciplinaire dans les prochains jours, et de sanctions". Il n'y a eu aucune extraction de détenus hors de la prison.

"Une fébrilité du côté des détenus"

"C'est la preuve que la prison fonctionne, réagit sur franceinfo, le porte-parole du ministère de la Justice, Sacha Straub-Kahn, puisqu'on voit qu'il y a une fébrilité du côté des détenus". Il souligne que "ces désordres sont très limités".

Il confirme aussi que deux détenus ont également ingéré des piles. Mais ils "ont été pris en charge en interne, à la prison", il n'y a "pas de risque" pour ces détenus. L'un a pu bénéficier d'une radio, faite sur place, grâce au matériel médical déployé à Vendin-le-Vieil, justement pour "limiter les extractions judiciaires et médicales" et les risques qui y sont liés.

Transférés entre fin juillet et début août, plus d'un tiers des 88 détenus ont déposé au moins un recours contre leurs conditions d'incarcération, mais la plupart ont été jugés irrecevables. Deux détenus ont annoncé avoir entamé une grève de la faim ce mercredi. D'autres détenus n'ont pas exclu d’entamer à leur tour une grève de la faim à partir de lundi, a appris jeudi franceinfo de source pénitentiaire.

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