Surpopulation carcérale : la France comptait 81 600 détenus au 1er février, un chiffre encore jamais atteint

La France figure parmi les plus mauvais élèves en Europe, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l'Europe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le centre pénitentiaire de Saint-Maur, près de Châteauroux (Indre), le 28 février 2025. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
Le centre pénitentiaire de Saint-Maur, près de Châteauroux (Indre), le 28 février 2025. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Un taux d'occupation qui ne cesse d'augmenter. Avec 81 599 détenus, pour seulement 62 363 places opérationnelles, recensés au 1er février, les prisons françaises n'ont jamais connu un nombre aussi élevé de personnes incarcérées, selon des chiffres obtenus samedi 1er mars auprès du ministère de la Justice. Cette densité, supérieure ou égale à 200% dans 18 établissements ou quartiers pénitentiaires, contraint plus de 4 000 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.

Le seuil des 80 000 détenus avait été franchi pour la première fois au 1er novembre (80 130). Il n'a cessé depuis de grimper, sauf au 1er janvier, où un léger tassement avait été recensé (80 669 détenus contre 80 792 au 1er décembre). Parmi les personnes actuellement incarcérées, 21 631 sont des prévenus, en détention dans l'attente de leur jugement définitif.

Un mal endémique français

La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français. La France figure d'ailleurs parmi les plus mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l'Europe.

Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l'interdiction des peines de prison de moins d'un mois, l'aménagement des peines ou encore le développement de travaux d'intérêt général. En parallèle de la création de prisons de haute sécurité pour les détenus les plus dangereux, notamment les narcotrafiquants, les places de semi-liberté seront doublées d'ici 2027 (3 000 places), a récemment annoncé le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.

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