Treize personnes mises en examen dans un vaste trafic d'armes piloté depuis une prison de Picardie

Selon les éléments avancés par le procureur, un détenu recrutait des complices qui achetaient des armes de catégories C, avant de les revendre avec un fort bénéfice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers à Valence, dans la Drôme, le 15 juin 2023. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)
Des policiers à Valence, dans la Drôme, le 15 juin 2023. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Treize personnes ont été mises en examen ces derniers jours, dans les Hauts-de-France et le Rhône, dans le cadre d'une enquête sur un vaste trafic d'armes piloté depuis une prison en Picardie, a annoncé lundi 6 octobre le procureur d'Amiens, Jean-Philippe Vicentini. "Dans une autre affaire, une information laissait penser qu'un individu détenu dans un établissement pénitentiaire picard se livrerait à un trafic d'armes", a expliqué le procureur lors d'une conférence de presse.

Une information judiciaire a été ouverte et a permis d'établir que le détenu recrutait des complices, notamment des femmes, depuis son lieu d'incarcération. Il leur demandait de s'inscrire dans un club de ball-trap pour qu'elles puissent acheter, dans des armureries ou via internet, des armes de catégorie C. Une fois les armes acquises, les numéros de série étaient "limés", afin de les rendre intraçables, puis elles étaient revendues avec un bénéfice de 300%, a-t-il précisé.

La semaine dernière, "15 personnes ont été placées en garde à vue, 13 déférées, sept placées en détention provisoire et six sous contrôle judiciaire", a poursuivi le procureur. L'opération a été conduite dans les départements de la Somme, de l'Oise, de l'Aisne, du Nord et du Rhône. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi "15 armes à feu", des "munitions", et des "accessoires", dont des lunettes ou des chargeurs. Les enquêteurs ont également saisi "45 000 euros en espèces et 500 000 euros d'avoirs criminels".

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