"La tradition du beau cadavre" : en Autriche, le cimetière de Vienne, le deuxième plus grand d’Europe, fête ses 150 ans
Depuis des siècles, les Viennois ont développé une relation particulière à la mort. Ils plaisantent et chantent avec elle, et s’y intéressent pour en avoir moins peur. La preuve avec ces visites guidées nocturnes du mythique cimetière central de Vienne.
C'est le deuxième plus grand cimetière d’Europe, où trois millions de personnes y reposent. Parmi eux, les compositeurs Beethoven et Schubert, mais aussi Johann Strauss et son fils ou encore l’écrivain Arthur Schnitzler. Le cimetière central de Vienne s'étend sur près de deux kilomètres carrés, il est donc propice à de longues promenades.
De nombreux curieux s'y pressent, intrigués par sa richesse culturelle, même après la tombée de la nuit. Des visites possibles même à 21h, d'une durée de deux heures, et réalisées après la fermeture du cimetière.
Ce soir-là, le guide Stefan Riedl accompagne une dizaine de personnes à travers les allées tortueuses du cimetière. En passant les milliers de tombes, des plus anciennes, sculptées avec extravagance parfois, à celles plutôt art nouveau, on remonte le fil de ce lien particulier des Viennois à la mort, qui trouve son origine à l’époque baroque.
"La mort est une chose banale à Vienne"
Depuis l'époque de l’impératrice Marie-Thérèse, les Viennois voient la mort de manière fastueuse commente le guide. "Cela fait vraiment partie de la mentalité viennoise". Ce cimetière regorge de sublimes pierres tombales, d'œuvres d'art, notamment toutes ces sculptures, "c’est ce qu’on appelle la tradition du 'beau cadavre', qui se caractérise par des enterrements fastueux mais aussi par des tombes somptueuses", un véritable patrimoine culturel s'amuse Stefan Riedl.
Aujourd’hui encore, les viennois célèbrent la mort, la chantent, plaisantent avec elle. Rien de plus naturel aux yeux de Christian, l’un des visiteurs : "La mort est une chose banale à Vienne. Je pense que c'est parce que nous avons un humour assez noir", sourit-il.
"Nous ne voyons pas la mort avec beaucoup de sérieux : c’est une manière de la dépasser. Moi, elle ne me fait pas peur, je me dis juste que je vais enfin pouvoir dormir !"
Christian, un visiteur du cimetièreà franceinfo
Le cimetière central abrite une autre curiosité, très populaire : le musée des pompes funèbres, consacré aux rites funéraires et au cérémonial viennois du deuil.
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