Contrôle technique des deux-roues suspendu : la Fédération des motards en colère satisfaite d'avoir été "écoutée et entendue"
Ce contrôle technique pour les deux-roues est demandé par l'Union européenne pour notamment des raisons de sécurité. Les motards mettent en avant que l'entretien d'une moto et d'une voiture n'est pas comparable.
La Fédération française des motards en colère (FFMC) "a été écoutée et entendue", a réagi vendredi 13 août sur franceinfo Didier Roca, coordinateur adjoint du bureau national de cette fédération, après l'annonce de la suspension d'un contrôle technique pour les deux-roues qui devait entrer en vigueur à partir de 2023.
franceinfo : Est-ce vous qui avez fait pression pour le retrait de la mesure ?
Didier Roca : Oui. On a été un peu surpris d'apprendre que ce décret était signé pendant les vacances alors qu'on n'a pas été concerté et qu'il n'y a pas eu de communiqué de presse. Cela nous a un peu remontés. Hier on a appris par Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports, qui nous a contactés, que le président avait suspendu le contrôle technique. Après le rejet de la dérogation par l'Union européenne, il ne restait plus que le recours du président de la République. Nous allons continuer à dialoguer à la rentrée.
Pour David Belliard, cette suspension est un cadeau électoral. Qu'en pensez-vous ?
Oui, c'est un peu une manœuvre politique, mais on a fait pression. La FFMC est écouté et entendue, donc on est satisfaits.
Que reprochez-vous à cette mesure ?
Sur le décret n'était indiqué que la périodicité du contrôle technique et cela n'était ni plus ni moins qu'un copier-coller du contrôle technique auto alors que lors de nos concertations avec le ministre des Transports on avait fait remarquer que le kilométrage moyen d'une moto n'était pas comparable à celui d'une voiture.
"En moyenne un motard fait 4 000 kilomètres par an et un automobiliste 10 000 kilomètres. Donc se baser sur le même calendrier nous paraissait un peu péremptoire."
Didier Roca, coordinateur adjoint du bureau national de la FFMCà franceinfo
Ce que l'on reproche au contrôle technique c'est que c'est basé sur 0,3 % de défaillances techniques par rapport à l'accidentalité. Que fait-on des 99 % [d'autres] d'accidents ? On n'en parle pas. C'est cela qu'on reproche.
Ce contrôle est exigé par l'Union européenne. Cela permettrait aussi de renforcer la sécurité sur les routes et la lutte contre la pollution. Qu'en pensez-vous ?
Le motard, il contrôle sa machine puisque c'est instruit au permis de conduire moto. Ça, on l'apprend. Une moto ce n'est pas comme une voiture. Un entretien de moto, vous le faites tous les 6 000 ou 10 000 kilomètres donc elle est vue par un professionnel au moins une fois par an. Le professionnel ne peut pas vous laisser repartir si la moto a des défaillances techniques, il est obligé de le signaler et de faire les réparations sinon il engage sa responsabilité. C'est déjà un peu un contrôle technique, donc l'intérêt de ce contrôle technique, on ne le voit pas du tout.
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