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Limitation à 80 km/h : l'Assemblée nationale vote la possibilité de relever la vitesse sur certaines routes

"Si les présidents des conseils départementaux souhaitent prendre leurs responsabilités, je n’y vois aucun inconvénient", avait déclaré Edouard Philippe, mi-mai.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 06/06/2019 23:14 Mis à jour le 06/06/2019 23:25

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Un panneau de limitation à 80 km/h en janvier 2019, près d'Englos (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Bientôt le retour des panneaux de limitation à 90 km/h ? Jeudi 6 juin, l'Assemblée nationale a voté la possibilité d'un assouplissement par les départements et les maires de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. Cette mesure impopulaire, portée par le Premier ministre, Edouard Philippe, est considérée comme l'un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes".

Les députés ont donné leur feu vert par un vote à main levée à l'article du projet de loi mobilités qui prévoit de donner aux présidents de conseils départementaux la capacité de déroger à la limitation entrée en vigueur en juillet 2018. Ils ont élargi la compétence aux maires dans certaines conditions, via un amendement LREM. "Si les présidents des conseils départementaux souhaitent prendre leurs responsabilités, je n’y vois aucun inconvénient", avait déclaré Edouard Philippe, mi-mai.

Pas de changement sur les routes nationales

Des élus d'opposition, LR en tête, sont à nouveau montés au créneau jeudi pour dire tout le mal qu'ils pensaient des 80 km/h, une "connerie" et le "symbole d'une France à deux vitesses" qui a été le "détonateur des longues semaines de crise".

"Il s'agit de sauver des vies", a rappelé la ministre des Transports Elisabeth Borne, avec l'appui d'élus LREM. Elle a noté qu'"au cours du deuxième semestre 2018, ce sont 127 vies qui ont été épargnées grâce à la décision sur les 80 km/h", des chiffres laissant dubitatif côté LR. "Nous souhaitons faire confiance aux élus", a-t-elle ajouté, mais pour les routes nationales, "les préfets ne dérogent pas aux décisions du Premier ministre". La vitesse excessive est la première cause de mortalité sur les routes de France, selon la Sécurité routière.