Un lycée privé en Guadeloupe interdit les coupes de cheveux afro
La direction défend une mesure destinée à "adapter" les élèves au monde professionnel.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/07/13/phpE4Wf0M.jpg)
Dreadlocks, tresses et afros... Ces coupes de cheveux ont été interdites dans un lycée privé de Baie-Mahault en Guadeloupe, a indiqué la direction de l'établissement vendredi 12 juillet à Radio Caraïbes International.
L'une des responsables du lycée y était interrogée après la publication d'une photo sur Twitter portant la mention "coupes de cheveux femmes/hommes non autorisées", ceci pour la "rentrée 2019". Le tweet de @Dnl_Gab reproduit la photo d'une affiche de près de 30 coupes de cheveux : coupe afro, dreadlocks et teintures pour les femmes, waves, curls et locks ou dégradés interdits également pour les garçons.
Donc tout ces coiffures sont interdites au lycée Bel air MDR pic.twitter.com/vZ9uUo623d
— Blue Ice ❄️ (@Dnl_Gab) 11 juillet 2019
Kit Harrington, l'acteur incarnant Jon Snow dans la série à succès Game of Thrones, se retrouve aussi sur le panneau des coupes interdites. "Mais, c'est quoi les coupes autorisées ? A part venir chauve, c'est impossible d'aller dans ce lycée", estime un utilisateur sur Twitter, quand un autre s'insurge : "Autant interdire les Noirs tant qu'on y est !"
Une disposition validée par les parents d'élèves
Interrogés par Radio Caraïbes International, les services scolaires de l'établissement ont indiqué qu'il s'agissait d'une décision de règlement intérieur prise, selon eux, dans le but d'adapter les élèves à un milieu professionnel demandeur de moins d'excentricité.
/2019/07/13/phppXkCEr.jpg)
"Nous ne sommes pas fermés à ce qu'un élève ait un afro mais il doit être maintenu, et les locks attachées", a indiqué une représentante de la direction, qui précise que la disposition a été validée par les parents d'élèves du lycée. Les affiches ont été retirées en cours de journée pour apaiser les esprits.
Pourquoi les coiffures afro continuent-elles à être perçues comme choquantes ou pas assez formelles ? Dans un article publié sur le site La Vie des idées, l'anthropologue Arya Gordien estime que la stigmatisation des cheveux crépus tire son origine de la période coloniale et esclavagiste : "En Afrique, en Europe et aux Amériques, ce passé colonial explique que la norme européenne du cheveu lisse se soit imposée comme critère de beauté."
À regarder
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter