Le chef Jean Imbert visé par une deuxième plainte pour violences par une ex-compagne

De nouvelles accusations contre Jean Imbert. Une ancienne compagne du chef cuisinier a porté plainte à son encontre pour violences, le 23 septembre, selon des révélations de La Tribune dimanche, qui a publié, dimanche 5 octobre, le témoignage anonyme de la plaignante. Il s'agit de la deuxième plainte déposée contre l'ancien gagnant de l'émission "Top Chef", qui s'est mis "en retrait" de ses établissements depuis qu'il est visé par une enquête pour violences conjugales.

Aujourd'hui âgée de 34 ans, Lucie (prénom d'emprunt) n'avait que 19 ans lorsqu'elle a entamé une relation avec Jean Imbert, en 2010, après avoir été recrutée comme serveuse dans son restaurant parisien L'Acajou. "Il avait dix ans de plus que moi, je l'admirais", se souvient l'ancienne étudiante en droit.

Arrivent les premières disputes. "Il me rabaissait. Ses mots étaient durs", témoigne la jeune femme, qui fait état de nuits où son conjoint la jette hors de son appartement. Quelques mois plus tard, "pour le provoquer, car il m'interdisait de fumer, j'ai allumé une cigarette. Il me l'a prise des mains et l'a écrasée sur mon épaule, à trois reprises", affirme-t-elle. Un jour, c'est une griffure que le chef laisse sur le visage de sa compagne, assure-t-elle, photo à l'appui.

"Il s'est levé et m'a mis une grosse claque"

A l'époque, la carrière de Jean Imbert n'a pas encore décollé. Lucie explique que c'est elle, en tombant sur un appel à candidatures pour "Top Chef", qui décide de l'inscrire. Mais, en avril 2012, au soir de sa victoire en finale de l'émission, le cuisinier ne mentionne pas son amoureuse dans son discours de remerciement, prononcé devant ses proches à L'Acajou. Elle lui en fait le reproche à leur retour chez eux. "Il s'est levé et m'a mis une grosse claque au niveau de l'oreille", rapporte-t-elle. Le couple se sépare quelques mois après et se perd de vue durant près d'une décennie.

En février 2025, bientôt rattrapé par des accusations de violences, Jean Imbert appelle Lucie, "paniqué", selon le récit de la trentenaire. "Il m'a demandé d'écrire un texte attestant qu'il n'avait jamais été violent avec moi (...) il m'a fait de la peine, j'ai fini par accepter", raconte-t-elle. Quelques semaines plus tard, le magazine Elle publie le témoignage de quatre anciennes compagnes du chef, qui font état de violences psychologiques et physiques. "En lisant, je réalise que je me suis menti, que j'aurais pu tenir exactement les mêmes propos que ces femmes. Je suis dévastée", confie Lucie.

En août, après une publication d'Alexandra Rosenfeld visant "le chef des stars", elle se décide à parler à son tour. "La justice appréciera ce revirement", commentent les avocats du cuisiner auprès de La Tribune. "La justice appréciera également les nombreux éléments matériels qui permettront de faire la lumière sur les accusations, fermement contestées, de ce dossier", ajoutent-ils. Depuis le début de l'affaire, Jean Imbert a clamé son innocence et nié toute violence physique ou psychologique envers d'ex-compagnes.