Plus de 272 000 victimes de violences conjugales enregistrées en 2024, un chiffre presque stable par rapport à l'année précédente

La très grande majorité des victimes sont des femmes (84%) et les mis en cause sont principalement des hommes (85%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un hôtel de police dans le 14e arrondissement de Paris, en janvier 2021. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
Un hôtel de police dans le 14e arrondissement de Paris, en janvier 2021. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Environ 272 400 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2024. "Le niveau est quasi stable par rapport à 2023", avec une hausse de 0,4% sur un an, a annoncé jeudi 23 octobre le ministère de l'Intérieur. L'année 2023 avait connu une forte progression (+10%), précise le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui ne donne pas d'explications à cette stabilisation.

Comme les années précédentes, en 2024, la très grande majorité des victimes sont des femmes (84%) et les mis en cause sont principalement des hommes (85%). Dans le détail, 64% des victimes d'un partenaire ou d'un ex-partenaire ont subi des violences physiques, 31% des violences verbales ou psychologiques et 5% des violences sexuelles. Comme en 2023, le Pas-de-Calais, La Réunion, le Nord, la Somme et la Seine-Saint-Denis "figurent parmi les départements qui affichent le plus fort taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes" âgées de 15 à 64 ans, selon le ministère.

La part des victimes rapportant des faits antérieurs à leur année d'enregistrement reste stable par rapport à 2023 (30%). Le nombre de victimes conjugales enregistrées entre 2016 et 2023 avait doublé, dans "un contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie", selon le SSMSI.

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