Amélie Oudéa-Castéra "a eu raison de s'excuser" après son propos "maladroit", estime Emmanuel Macron
La nouvelle ministre de l'Education nationale avait justifié le transfert de ses enfants vers l'école privé en raison de "paquets d'heures pas sérieusement remplacées".
Emmanuel Macron plaide l'"indulgence" envers Amélie Oudéa-Castéra. Interrogé lors de sa conférence de presse sur la polémique autour de la nouvelle ministre de l'Education nationale, qui a transféré ses enfants d'un établissement public vers le privé, Emmanuel Macron a estimé mardi 16 janvier qu'elle avait eu un propos "maladroit" sur l'école publique et qu'elle avait "eu raison de s'excuser".
"J'ai plutôt de l'indulgence parce qu'il m'est arrivé d'avoir des propos au tout début de mes responsabilités politiques qui avaient blessé, tout particulièrement des femmes", a fait valoir le chef de l'Etat. "La ministre a fait un choix pour ses enfants. Ce sont des choix personnels, il faut les respecter. (...) Je pense que tous nos compatriotes iront dans ce sens, ça fait partie de la vie intime familiale", a également déclaré le président.
Emmanuel Macron récuse tout "conflit" entre privé et public
La ministre est embourbée dans une polémique depuis des propos tenus vendredi lors d'un déplacement avec Gabriel Attal. Pour justifier le choix d'inscrire ses trois fils à l'école Stanislas, prestigieux établissement privé parisien, Amélie Oudéa-Castéra avait fait valoir "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public. Une déclaration qui a suscité un tollé auprès de la communauté éducative et de ses représentants. La ministre s'est rendue mardi dans l'ex-école publique de son fils aîné et a dit avoir présenté ses "excuses" aux enseignants.
Sur la question des enseignants absents, Emmanuel Macron a annoncé que son gouvernement allait "continuer à s'attaquer avec force" à ce "sujet du remplacement pour que tout élève ait bien un professeur pour chaque heure de cours qui est prévue", a-t-il affirmé. "Ce sera une des priorités à conduire", a-t-il ajouté.
Le président a également récusé tout "conflit" entre école privée et école publique. "Moi, je suis un enfant des deux écoles, comme disent les grands auteurs. J'ai été à la laïque et à l'école privée sous contrat, j'y ai vu des professeurs engagés à qui je dois beaucoup. Donc, je pense qu'il n'y a pas de conflit entre les deux écoles à avoir", a-t-il déclaré.
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