Mondiaux de cyclisme : "Je pense que seulement 10% des coureurs finiront"... Pourquoi le parcours de la course élite est le plus dur de l’histoire
Tadej Pogacar est le grand favori pour se succéder à lui-même au palmarès du championnat du monde, étant donné la difficulté du parcours autour de Kigali (Rwanda), long de près de 270 kilomètres, dimanche.
267,5 kilomètres à parcourir, avec un dénivelé positif de 5 475 mètres. Voilà le menu, plus que copieux, qui attend les coureurs de la course élite hommes des Mondiaux de cyclisme, dimanche 28 septembre à Kigali (Rwanda). L’Union cycliste internationale (UCI) présente déjà le parcours comme "le plus difficile de l’histoire". Au XXIe siècle, il est en tout cas celui avec le plus de dénivelé, devant le parcours d’Innsbruck en 2018 (5 020 m). Il ne pouvait en être autrement au Pays des Mille Collines.
Ils ne sont pas nombreux à avoir déjà roulé sur les routes rwandaises et à avoir déjà emprunté le parcours des Mondiaux. Parmi eux, l’Estonien Rein Taaramäe, ancien coureur de Cofidis et TotalEnergies, qui évolue désormais sous les couleurs de l’équipe japonaise Kinan, et qui va encore représenter son pays, dimanche, à 38 ans. "Je pense que seulement 10% des coureurs finiront la course", assurait-il en février, quand franceinfo: sport l’avait croisé durant son stage d’entraînement au Rwanda, un pays où il vient régulièrement en raison de son relief et de son altitude.
Des côtes oui, mais avec du pavé
Pour beaucoup d’autres coureurs, les reconnaissances organisées dans la semaine leur ont permis de découvrir les difficultés qui les attendent : ils emprunteront une première boucle, à parcourir neuf fois, avec la côte du golf de Kigali (800 m à 8,1% de moyenne), et celle de Kimihurura, pavée (1,3 km à 6,3%), qui va déjà faire le tri dans le peloton. Après cette boucle, ils en emprunteront une seconde, de 42 kilomètres, qui passe par le mont Kigali (5,9 km à 6,9%), qui sera suivi presque immédiatement du mur de Kigali, un impressionnant passage aux pavés irréguliers sur 400 mètres, en côte, à 11% de moyenne. Ce mur poursuivra la sélection parmi les coureurs, avant qu’ils ne retournent sur le premier circuit, qu’ils parcourront encore six fois. Les derniers kilomètres avant l’arrivée seront, enfin, en dénivelé positif, avec notamment la côte de Kimihurura, particulièrement pentue.
"Cette côte-là est très dure, c’est du pavé que l’on peut comparer à du pavé flandrien, auquel il faut ajouter les 1 500 mètres d’altitude, le climat, l’humidité, la chaleur. Je pense que ça va être phénoménal en termes de difficulté", prévient Fabien Doubey (TotalEnergies), dernier vainqueur du Tour du Rwanda, qui connaît le parcours dans Kigali. Ce sont d'ailleurs ces critières-là, la météo et les pavés, qui rendront cette course élite hommes encore plus redoutable que celle qui se profile à Sallanches (Haute-Savoie) en 2027, avec 5 700 mètres de dénivelé.
"C’est super dur, ça ne s’arrête jamais de monter ou de descendre, il n’y a aucun plat, il y a même du pavé dans les bosses. Même en allant à un rythme d’entraînement, c’est très dur", soufflait également, à franceinfo: sport, Ugo Fabries, coureur français de l’équipe réserve d’UAE Team-Emirates XRG, après une reconnaissance à Kigali lors du Tour du Rwanda.
Face à une telle difficulté, et en l’absence de Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar fait logiquement office de favori pour conserver le maillot arc-en-ciel. Mais combien seront-ils à finir la course ? A Innsbruck en 2018, seuls 76 des 188 coureurs engagés avaient passé la ligne d’arrivée. "Je peux vous assurer que bien des coureurs seront bouillis, et ce bien avant l’arrivée", prévoit Thomas Voeckler, le sélectionneur français, au micro d’Eurosport. Pour les premiers Mondiaux de cyclisme sur son sol, le continent africain espère qu’au moins l’un de ses représentants finira la course, mais rien n’est moins sûr. En 2024, seul l’Erythréen Natnael Tesfatsion avait été classé, ce qui était mieux qu'en 2023, où aucun coureur africain n'avait fini l'épreuve élite hommes.
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