Cyclisme : "Le sport n'est pas un outil de sanction"... David Lappartient, le président de l'UCI, justifie l'exclusion de la Russie et le maintien d'Israël

Tout juste réélu à la tête de l'Union cycliste internationale, le Français a déclaré, vendredi, que "tous les athlètes du monde" étaient "les bienvenus" dans les compétitions de cyclisme malgré la montée d'une fronde contre la participation d'Israël à certaines courses.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 2min
David Lappartient lors du lancement de la candidature officielle des Alpes françaises aux JO d'hiver 2030, au siège de la région PACA le 14 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
David Lappartient lors du lancement de la candidature officielle des Alpes françaises aux JO d'hiver 2030, au siège de la région PACA le 14 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Le sport n'est pas un outil de sanction mais un outil au service d'un idéal qui est de mettre les gens ensemble avec pour objectif de promouvoir la paix. Et la paix ne passe pas par l'exclusion". Le président de l'UCI, David Lappartient s'est prononcé, vendredi 26 septembre, contre l'exclusion d'Israël des compétitions de cyclisme à cause de la guerre à Gaza, qu'il s'agisse des Mondiaux au Rwanda, des championnats d'Europe ou de l'équipe Israel-Premier Tech sur les autres courses du calendrier.

"Les athlètes israéliens, comme les athlètes palestiniens et tous les athlètes du monde sont les bienvenus sur nos compétitions", a-t-il insisté au lendemain de sa reconduction pour quatre années supplémentaires à la tête de l'instance, tout en réfutant les accusations d'un deux poids deux mesures avec la Russie, bannie du concert international.

"Le comité olympique russe est aujourd'hui suspendu parce que, dans ses statuts, il a incorporé les quatre oblasts qui appartiennent à l'Ukraine et parce que la Russie a attaqué l'Ukraine pendant la trêve olympique qui avait été votée à l'unanimité par les Nations Unies. Ce n'est donc pas directement parce qu'il y a la guerre. Sinon il y aurait malheureusement beaucoup plus de pays qui seraient suspendus", a-t-il argumenté.

Concernant l'équipe Israel-Premier Tech, David Lappartient a répété qu'il était "très clair qu'elle avait le droit de participer" aux courses, malgré les nombreuses manifestations qui ont perturbé le Tour d'Espagne. "Je sais que le gouvernement espagnol voulait que je la retire [de la Vuelta] mais sur quelle base légale ? Et si on commence par exclure une équipe, l'année suivante ce sera une autre, sur un autre sujet", a-t-il assumé. Le président de l'UCI a une nouvelle fois déploré "qu'une course de vélo puisse être prise en otage. Que les gens qui protestent sautent sur la route et fassent tomber les coureurs est totalement inacceptable".

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