Cyclisme : Julian Alaphilippe, un premier titre national dans le viseur pour enfin se relancer
Le double champion du monde fait partie des favoris à Cassel, dimanche, pour la course en ligne des championnats de France. Une épreuve qu'il n'a jamais remportée.
Après le maillot arc-en-ciel, Julian Alaphilippe revêtira-t-il le maillot bleu-blanc-rouge ? Double champion du monde (2020, 2021), le Berrichon rêve d’endosser la tunique tricolore dimanche 25 juin, à Cassel, à une semaine du Grand départ du Tour de France. “Il a été champion du monde mais il n’a jamais été champion de France”, rappelait avec malice son coéquipier Rémi Cavagna, jeudi, après son titre national sur le contre-la-montre.
Car les championnats de France n’ont jamais vraiment souri au coureur de la Soudal Quick-Step, "seulement" deux fois troisième (2018 et 2020). Dans le Morbihan en 2020, le meilleur grimpeur du Tour 2018 avait touché des doigts la victoire. Parti seul dans la dernière côte à 3 km de l’arrivée, il avait finalement été repris dans le final par les sprinteurs Bryan Coquard et Arnaud Démare, futur vainqueur.
Une course qui colle à ses qualités de puncheur
Rarement propice à son profil de puncheur, le parcours lui est cette année favorable. “Ça va être costaud, difficile, usant, exigeant. Évidemment, ça me plaît”, a expliqué Julian Alaphilippe après avoir reconnu le parcours. 224 km avec plus de 4 000 m de dénivelé et deux bosses par circuit avec des pourcentages à plus de 15%, Julian Alaphilippe roulera sur son terrain de jeu favori.
"Le parcours lui correspond à 100%. C'est le meilleur coureur du monde sur ce type de bosses."
Aurélien Paret-Peintre, coureur AG2R-Citroënà l'AFP
“Il a la giclette surtout dans cette arrivée un peu particulière”, estime Bernard Hinault. “Le parcours est vraiment dur donc il faut être en super forme ce jour-là. Au pied de la dernière ascension, ce sera la condition physique qui jouera le plus”, analyse le quintuple vainqueur du Tour de France à franceinfo: sport.
Et si Julian Alaphilippe est placé parmi les favoris cette année, c’est parce qu'après sa saison noire en 2022, il a retrouvé la forme. Après un début de saison contrarié, notamment dû à sa chute sur le Tour des Flandres, son principal objectif du printemps, il s’est relancé sur le Dauphiné en remportant une étape et en intégrant le top 10 du général. Mais pour Bernard Hinault, Julian Alaphilippe n’est pas forcément le favori sur une course réputée indécise. “C’est vraiment particulier le championnat de France, ce n’est pas comme une course à étapes où il n’y a qu’un leader, là tout le monde peut gagner.”
(Presque) seul face à la meute
D’autant plus que face à lui, les armadas Groupama-FDJ, AG2R-Citroën et Cofidis seront de sortie avec, dans leurs rangs, de sérieux prétendants au titre. “Il y a des gros collectifs avec des spécialistes de championnats comme Valentin Madouas (Groupama-FDJ) qui est un coureur de circuit ou un Benoît Cosnefroy (AG2R-Citroën) qui marche fort”, détaille Laurent Jalabert, champion de France en 1998.
Seulement épaulé par ses deux coéquipiers de la Soudal Quick-Step, Rémi Cavagna et Florian Sénéchal, qui peuvent aussi bien l'aider que jouer leur carte personnelle, le favori annoncé est conscient de la difficulté de la tâche qui l’attend. “Ce sera un peu difficile de contrôler à trois, il ne faut pas se faire piéger. Oui, le circuit est certainement taillé sur mesure pour moi, mais ça ne change pas le fait qu’il faudra courir juste, se retrouver dans une bonne situation”, a-t-il averti.
“Il y a des équipes qui se disent que, si elles ont une chance avec quelqu’un dans l’échappée, elles ne vont pas rouler derrière pour revenir à l'avant avec Julian Alaphilippe. Il va devoir attendre le dernier moment car il n’a pas d’équipiers avec lui, explique Bernard Hinault, avant d'ajouter. Il devra être patient et lâcher un coup de fusil, comme il l'a fait aux championnats du monde. Il n’aura pas le droit à 50 coups.”
“Le fait d’être favori, sur un parcours dur, tout le monde va se méfier de Julian Alaphilippe. Il a les jambes et de la motivation mais il va lui falloir de la réussite”, conclut Laurent Jalabert. Pour réussir, le Berrichon peut prendre exemple sur ses deux équipiers Rémi Cavagna (en 2021) et Florian Sénéchal (en 2022). Eux aussi isolés les années précédentes, ils s'étaient pourtant imposés.
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