F1 : 1 sec 88...Comment font les écuries pour aller si vite lors de l'arrêt aux stands ?
L’écurie Red Bull a réalisé, dans une certaine indifférence, un exploit remarquable. Par deux fois, en deux semaines, l’équipe a battu le record du monde de l’arrêt aux stands. Le nouveau temps référence ? 1 seconde 88. Pour faire tant de tâches en si peu de temps, les écuries doivent atteindre la perfection à la fois dans la synchronisation et dans la précision des gestes.
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• Le pilote a un rôle-clé
Un arrêt au stand, vu de loin, ou à travers son écran de télé, c’est une scène finalement assez simple à décrire : le pilote s’arrête et une équipe de mécaniciens s’affairent pendant quelques secondes à lui requinquer sa monoplace. Une fois les pneus installés, il n’a plus qu’à repartir et à se remettre dans sa course.
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En réalité, c’est beaucoup plus compliqué. D’abord, le pilote n’est pas qu’un spectateur de l’arrêt. Il joue même un rôle primordial. C’est lui qui doit placer son véhicule à l’exact bon endroit, au centimètre près, pour que les mécaniciens puissent faire leur travail sans avoir à s’ajuster. Car eux sont déjà positionnés et prêts à faire un minimum de gestes pour aller le plus vite possible.
Lorsque le pilote arrive dans la voie des stands, il doit diminuer sa vitesse à 80km/h minimum. Ensuite progressivement freiner, sans trop ralentir non plus, pour ne pas perdre de temps.
"C’est un moment tendu, explique Daniel Ricciardo au micro de nos confrères de Canal+. Il faut être très concentré et trouver le juste-milieu entre arriver vite et ralentir suffisamment pour s’arrêter exactement au bon endroit." La voiture ne doit pas, en théorie, dépasser d’un cheveu une marque inscrite au sol à cet effet. Plus le pilote est précis dans son arrêt, moins les mécaniciens perdent de temps à s’ajuster. Et plus l’arrêt est rapide.
• 12 mécaniciens, un seul geste
Ils sont alors douze à se lancer dans une chorégraphie pensée au millimètre près. Le moindre accroc, la moindre hésitation est coûteuse en centièmes de seconde et retarde le pilote. Chaque roue pèse 14 kilos. Trois mécaniciens sont nécessaires pour une roue car chacun d’entre eux doit se concentrer sur le minimum de tâches. En réalité, l’arrêt aux stands fonctionne selon le principe de l'hyperspécialisation.
Pensez à votre mécanicien, du garage du coin. Il fera le même travail (pas forcément avec le même matériel, certes), mais en 5 minutes ; pas en une seconde. Pourquoi ? Parce que, lors de l'arrêt aux stands de Formule 1, chacun de ses gestes est réalisé par un mécanicien à lui seul. Soulever la voiture ? Un mécanicien. Dévisser et revisser le pneu ? Un mécanicien. Enlever le pneu ? Un autre. Et remettre un autre pneu ? Encore un autre. C'est la division du travail à son paroxysme.
Tout se joue au centième de seconde, alors il faut faire attention. La tâche la plus ardue revient sans doute au mécanicien qui se charge du vissage et du dévissage des pneus. Le pistolet dévisseur, qu’il tient de ses deux mains fermes, doit anticiper la trajectoire de la voiture qui arrive et s’imbriquer là où il faut avant même que la monoplace ne soit tout à fait à l’arrêt. Comptez 20 ou 30 centièmes : l’écrou, qui retenait le pneu, est desserré. La roue tourne encore quand celle-ci est enlevée. Il n’y a pas le temps d’attendre l’immobilisation totale de tous les éléments pour commencer la manœuvre.
Une seconde. Deux secondes. C'est terminé. La voiture peut redémarrer tambour battant, et si le travail a été bien fait, peut-être refaire son retard sur un concurrent direct. Car tout est histoire de secondes en Formule 1.
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