Vidéo Demain Le Sport : "Même moi qui ai été porte-drapeau, j'ai perdu environ la moitié de mes partenaires après les Jeux", regrette Alexis Hanquinquant

Le paratriathlète, qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite après les Jeux de 2028 à Los Angeles, est revenu sur l'après-JO, mardi.

Théo Gicquel

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 07/10/2025 18:46 Mis à jour le 07/10/2025 18:47

Temps de lecture : 2min

Le paratriathlète français Alexis Hanquinquant, champion paralympique lors des Jeux de Paris 2024, le 6 septembre 2025 à Saint-Ouen. (BENJAMIN VODANT / AFP)

Présent lors de la journée Demain Le Sport à la maison de la Radio à Paris, mardi 7 octobre, Alexis Hanquinquant est revenu 13 mois plus tard sur l'impact des Jeux olympiques et paralympiques pour les athlètes. "On nous a survendu un rêve d'héritage, on y a cru nous les sportifs, les parasportifs encore un peu plus, a regretté le champion paralympique de triathlon, qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite après les JO de Los Angeles en 2028, alors qu'il aura 42 ans. Pour Paris 2024, on a pris une vague monumentale, on a surfé dessus et c'était exceptionnel. Par contre, après, il y a beaucoup de dégâts, et on a eu du mal à garder un nouveau souffle de ce qu'on a pu connaître et de ce qu'on vit aujourd'hui. Mais ça a été magique quand même, c'est sûr."

Le porte-drapeau de la délégation tricolore est ainsi revenu sur la suite difficile des Jeux de Paris, lorsque les projecteurs se sont progressivement éteints. "Il y a eu un désengagement de l'Etat mais aussi d'entreprises qui ont fait pour certaines de l'opportunisme en s'achetant les Jeux et des athlètes, pendant deux ans. Le constat, c'est que même moi qui ai été porte-drapeau, qui ait bien réussi ces Jeux, j'ai perdu environ la moitié de mes partenaires. Mais heureusement, j'ai des partenaires qui m'accompagnent jusqu'à ce dernier feuilleton à Los Angeles", a poursuivi l'athlète de 39 ans.

Reste que tout n'est pas perdu pour celui qui est invaincu en compétition depuis 2017. "La plupart des Français ne connaissaient pas les parasportifs, les paradisciplines, ça a été un coup de projecteur magique, une visibilité exceptionnelle. Ça a donné envie à plein de petits champions et championnes de faire comme nous, et ça c'est exceptionnel. Mais le problème, c'est que la visibilité retombe dans les travers, et ces sportifs et disciplines que vous avez découverts, vous ne les voyez plus. Et si vous ne les voyez plus jusqu'à LA 2028, naturellement vous allez les oublier. Et si vous les oubliez, les partenaires aussi, c'est un cercle vicieux", conclut Alexis Hanquinquant.