Ballon d'or 2025 : Ousmane Dembélé face à Lamine Yamal... Les arguments en faveur des deux favoris
Qui du Français ou de l'Espagnol sera sacré, lundi, pour succéder à Rodri ?
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Après une longue attente, l'identité du Ballon d'or 2025 va être dévoilée, lundi 22 septembre, au théâtre du Châtelet à Paris. Deux joueurs font figure de favoris : le prodige espagnol du Barça, Lamine Yamal (18 ans), et l'international français du PSG, Ousmane Dembélé (28 ans). Le deuxième semble avoir une longueur d'avance, mais les deux ont de solides arguments pour prétendre à la couronne.
Coéquipier de l'un en club et de l'autre en sélection, le Français Jules Koundé a refusé de trancher : "Les deux le méritent. Que le meilleur gagne". C'est un panel de 100 journalistes issus des 100 premières nations au classement Fifa qui décident qui, parmi la liste des 30 nommés, mérite le plus le statut de meilleur joueur du monde sur la saison 2024-2025, qui s'est terminée en juillet avec le dénouement de la Coupe du monde des clubs.
Le magazine France Football, qui organise l'événement, a émis une liste de critères hiérarchisés, censés départager les concurrents : "En premier, les performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant. En deuxième, l'aspect collectif et les trophées remportés. Enfin, la classe et le fair-play". Franceinfo: sport vous présente les faits et statistiques permettant à Ousmane Dembélé et Lamine Yamal de prétendre au Graal.
Lamine Yamal, le talent et la précocité
Lamine Yamal est probablement le joueur le plus spectaculaire et doué individuellement du moment sur la planète foot. Pour certains de ses pairs, c'est même une évidence. "Pour moi, c'est le meilleur joueur du monde actuellement. Tout ce qu'il fait sur le terrain est incroyable et parle pour lui", estime notamment le joueur de Chelsea Cole Palmer, lui aussi nommé cette année, dans une interview à Sky Sports. En Ligue des champions la saison passée, personne ne lui est arrivé à la cheville en termes de dribbles réussis : 56 tout au long de la campagne (17 de plus que son plus proche poursuivant), dont 14 sur la seule demi-finale retour contre l'Inter (défaite 3-4 en prolongation).
Le fait d'avoir connu, ce soir-là, une élimination aux portes de la finale de la Ligue des champions est peut-être ce qui freine le plus la candidature de l'Espagnol, qui termine tout de même la saison avec trois trophées : le championnat d'Espagne, la Coupe du roi et la Supercoupe d'Espagne. En 2024, le fait d'avoir remporté l'Euro avec l'Espagne avait été jugé insuffisant par les jurés. Son éclosion était alors encore trop fraîche et les statistiques trop faibles (9 buts, 12 passes décisives). En 2024-2025, le gamin de Rocafonda a franchi un cap avec 21 buts et 22 passes décisives toutes compétitions confondues.
Sa précocité ajoute un caractère extraordinaire à ses performances sur le terrain. Il était déjà le plus jeune nommé au Ballon d'or l'an dernier (8e à seulement 17 ans), il l'aurait été cette année aussi à 20 jours près. Le deuxième plus jeune nommé de l'histoire est le Hongrois Florian Albert en 1959 (18 ans et 91 jours). S'il venait à être sacré, l'Espagnol deviendrait le plus jeune Ballon d'or de l'histoire et de loin. Il ferait tomber le Brésilien Ronaldo et son couronnement à 21 ans en 1997.
Lamine Yamal surpasse Ousmane Dembélé dans l'impact sur le jeu et les performances en sélection nationale. En 23 sélections avec l'Espagne (6 buts, 12 passes décisives), il fait déjà bien mieux que le Français en 57 capes internationales (7 buts, 4 décisives). Quand les deux se sont croisés en Ligue des nations en juin, la Roja s'était imposée 5-4 avec un Yamal éblouissant car impliqué sur trois buts, quand Dembélé n'avait pas vraiment existé.
Ousmane Dembélé, les titres et l'impact collectif
Il est le candidat déclaré du meilleur club de la saison écoulée, d'un Paris Saint-Germain dont le parcours en Ligue des champions a impressionné, se terminant par un 5-0 infligé à l'Inter en finale. Ousmane Dembélé a bouclé l'exercice avec quatre trophées (C1, Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions) et une finale du Mondial des clubs. Les seuls joueurs à avoir glané plus de titres sont ses trois coéquipiers portugais, Vitinha, Joao Neves et Nuno Mendes, qui ont remporté la Ligue des nations cet été.
Son coach au PSG, Luis Enrique, a toujours été clair et n'a jamais maintenu de suspense avec ses autres coéquipiers : "Ousmane a été le meilleur joueur individuellement, mais surtout parce que ses buts et ses passes décisives ont permis de faire gagner le PSG". Lui qui n'avait jamais dépassé les 14 buts sur une saison (en 2018-19), club et sélection confondus, en a inscrit 37, tout en délivrant 15 passes décisives. Le tout en ayant été décisif à chaque match du huitième de finale retour à la finale de C1.
Son repositionnement dans un rôle de faux n°9 a permis à Luis Enrique de tirer le meilleur de ses qualités techniques. Dans le même temps, c'est son implication dans les tâches dites ingrates qui lui donne un argument de plus. Son regard de prédateur sur les six mètres adverses, notamment en finale de C1, et ses sprints pour aller presser ont fait de lui le premier défenseur de l'équipe et le garant d'une identité de jeu résolument offensive.
En cas de sacre, Ousmane Dembélé deviendrait le sixième Ballon d'or français de l'histoire, après Raymond Kopa (1959), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991), Zinédine Zidane (1998) et Karim Benzema (2022). Ce qui serait assez fou pour lui, quand on sait qu'il n'avait jamais encore fait partie de la liste des nommés. Deux ans plus tôt, il peinait encore à enchaîner les matchs du côté du FC Barcelone à cause de blessures en série. Il entrerait en plus dans le club très fermé des joueurs ayant gagné le Ballon d'or dès leur première nomination, après George Weah (en 1995 dans un concours pour la première fois ouvert aux joueurs africains), Igor Belanov (1986) et Stanley Matthews (premier lauréat de l'histoire du Ballon d'or).
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