"C'est vrai que ça représente beaucoup d'argent" : la première aventure européenne du Stade brestois, un exploit également financier

Brest, qui joue son barrage retour de Ligue des champions mercredi soir sur la pelouse du PSG, a rempli son compte en banque grâce à sa toute première participation à la reine des compétitions européennes.

Article rédigé par Nicolas Peronnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Eric Roy, l'entraîneur du Stade Brestois, mars 2024. (LOIC VENANCE / AFP)
Eric Roy, l'entraîneur du Stade Brestois, mars 2024. (LOIC VENANCE / AFP)

La première aventure européenne de l'histoire du Stade brestois a débuté le 19 septembre dernier. Il y a de très fortes chances, cinq mois après, qu'elle se termine mercredi 19 février. Les Bretons retrouvent le Paris Saint-Germain au Parc des Princes à 21h, en barrages retour d'accession aux huitièmes de finale de Ligue des Champions. La semaine dernière, au match aller, ils ont été défaits 3 buts à 0, à domicile. Pour Brest, il faudrait un miracle.

Mais arriver jusqu'à ce stade de la compétition est déjà un exploit, grâce à une première phase européenne particulièrement réussie. Si le club breton a conquis le cœur des Français, il a aussi rempli son compte en banque.

"700 000 euros le point, moi aussi je sais compter"

Dès la première victoire face à Sturm Graz, l'entraîneur Éric Roy a commencé à comptabiliser les points, mais aussi les euros : "700 000 euros le point, moi aussi je sais compter." Treize points, plus la qualification, plus les différentes primes : la tirelire bretonne s'est donc vite remplie.

Un magot à l'échelle du club, analyse l'économiste du sport Pierre Rondeau : "On peut estimer la valorisation de la participation à 51 millions d'euros pour le club breton. Et à ça, on peut encore ajouter les recettes billetterie. C'est une somme plus importante que son budget de 48 millions d'euros, ce qui est extraordinaire et exceptionnel."

"Une grande satisfaction"

De quoi anticiper, en Bretagne, un avenir qui s'annonce plutôt sombre pour beaucoup d'autres clubs français, poursuit Pierre Rondeau : "C'est vrai que ça représente beaucoup d'argent et il est évident qu'à Brest, pour l'année prochaine et les deux prochaines saisons, on peut voir venir. Alors qu'il y a beaucoup de clubs qui se posent la question de comment faire pour les prochains mois, parce qu'il y a beaucoup d'incertitudes, sur les droits TV et sur le reste. C'est forcément une grande satisfaction."

Même en cas d'élimination probable, mercredi soir, le bas de laine du stade brestois pourrait continuer à grossir, toujours en course en Coupe de France comme pour les places européennes en championnat.

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