Chelsea-PSG : comment expliquer les performances impressionnantes du Paris Saint-Germain dans cette Coupe du monde des clubs ?

Le PSG dispute sa première finale de Coupe du monde des clubs face à Chelsea, dimanche soir (21 heures), au terme d’une saison de très haut niveau.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
La célébration des joueurs du PSG après l'ouverture du score de Joao Neves face à l'Inter Miami en huitième de finale de la Coupe du monde des clubs, le 29 juin 2025, à Atlanta (Géorgie). (AFP)
La célébration des joueurs du PSG après l'ouverture du score de Joao Neves face à l'Inter Miami en huitième de finale de la Coupe du monde des clubs, le 29 juin 2025, à Atlanta (Géorgie). (AFP)

Un dernier match pour parfaire une saison déjà au sommet. Le Paris Saint-Germain affronte les Londoniens de Chelsea en finale de la Coupe du monde des clubs, dimanche 10 juillet, au MetLife Stadium d’East Rutherford, dans le New Jersey (Etats-Unis). Le club de la capitale a l’occasion de devenir le premier club français à être sacré champion d’Europe et champion du monde la même année, et de s’offrir un retentissant quintuplé. Franceinfo: sport revient sur les ressorts de la réussite parisienne, après un nouveau tournoi de haut niveau, à l'image de sa saison.

Une dynamique dans la foulée d’une fin de saison exceptionnelle

La perspective d’une saison à rallonge et d’un nouveau tournoi à démarrer à l’heure où tout le monde part en vacances n’a pas entamé la dynamique parisienne. Aux Etats-Unis, les joueurs de Luis Enrique ont conservé la maîtrise affichée qui a fait leur succès en 2025. Forts de seulement sept défaites en tout et pour tout depuis le début de la saison (en 58 matchs), les Parisiens sont arrivés en confiance de l'autre côté de l'Atlantique. Depuis le début de la Coupe du monde des clubs, ils ont ajouté de nouvelles victoires remarquées à leur tableau de chasse, de leur match d'ouverture à sens unique contre l'Atlético de Madrid (4-0) à la demi-finale remportée, sur le même score, face à un Real Madrid apathique et dépassé (4-0), en passant par un autre 4-0 sur l'Inter Miami de Lionel Messi.

Dans cette dynamique positive, de nombreux joueurs ont continué de briller, avec 10 buteurs différents en six rencontres, à l'image d'un Fabian Ruiz meilleur réalisateur (3). "Ils n'ont pas cessé de travailler, de mettre en place des animations de jeu. Tout le monde a fait en sorte pour que ce style, ce jeu se concrétise à partir du mois de janvier, analyse Luis Fernandez, qui a joué (1978-1986) puis entraîné (1994-1996 et 2000-2003) le club de la capitale. On a vu une équipe qui a fait une deuxième partie remarquable, magnifique, pour aujourd'hui être là où elle, en ayant gagné la Ligue des champions, et qui sera peut-être aussi championne du monde."

La patte de Luis Enrique

Comme depuis le début de la saison, les succès du Paris Saint-Germain portent forcément l'empreinte de Luis Enrique. "On voit que c'est le résultat d'un travail de longue haleine depuis le début de la saison, entrepris par un entraîneur et son staff, pour obtenir ce qu'ils ont obtenu dernièrement", note Luis Fernandez, qui rappelle que l'Espagnol est aussi soutenu par un staff "bien organisé, bien structuré", et grâce à qui "les joueurs le sont aussi"

Arrivé à l'été 2023 sur le banc du PSG, l'ancien entraîneur du FC Barcelone a progressivement imposé son jeu de possession et sa philosophie de flexibilité et d'implication des joueurs sur tout le terrain. "C’est sans aucun doute l’un des meilleurs entraîneurs au monde et il nous le montre tous les jours à travers sa philosophie", confiait le capitaine Marquinhos dans les médias du club à quelques jours du début du Mondial des clubs. "Nous, on a déjà deux années de boulot, ce sont des situations différentes", a d'ailleurs assuré l'intéressé après la demi-finale, en comparaison avec le Real Madrid de Xabi Alonso, son nouveau coach. 

Un état d’esprit tourné vers le collectif

Les performances reposent aussi sur un état d'esprit collectif qui a porté les Parisiens toute la saison. Sans individualité glorifiée après les départs de Kylian Mbappé, Lionel Messi ou encore Neymar, Luis Enrique a fait du collectif la star de son groupe. "On n'est là pas pour se regarder en chien de faïence, mais plutôt créer une amitié qui va naître entre les uns et les autres, et ça permet d'être un groupe soudé sur le terrain, assure Luis Fernandez. C'est ce qui se produit aujourd'hui avec ce Paris Saint-Germain, parce que le collectif a pris une part importante dans la réussite du club."

"Le coach a changé la mentalité de l’équipe", louait ainsi Marquinhos avant les huitièmes de finale de la Ligue des champions. "Le collectif est très fort. Comme le coach l’a dit en début de saison, il s’est vraiment focalisé sur ça. Avant, il y avait un bon groupe, de bons joueurs, mais c’est sûr que les individualités ressortaient un peu plus", avait également expliqué le Brésilien sur Free Foot. Cet état d'esprit a notamment été mis à contribution lors du quart de finale face au Bayern Munich, au cours duquel les Parisiens avaient réussi à inscrire un deuxième but pour sceller leur qualification en double infériorité numérique.

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