Football : une procédure de dissolution va être lancée contre un groupe de supporters du Stade Brestois

Cette procédure vise les Ultras Brestois 90. Le 20 avril 2025, des supporters lensois étaient tombés dans un guet-apens, visés par des jets de projectiles. Un des nombreux dérapages observés ces derniers mois.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Breizh Izel
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Temps de lecture : 2min
Des membres des Ultras Brestois 90, l'un des principaux groupes de supporters du club de football, lors d'un match contre le RC Lens, le 20 avril 2025 à Brest (Finistère). (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)
Des membres des Ultras Brestois 90, l'un des principaux groupes de supporters du club de football, lors d'un match contre le RC Lens, le 20 avril 2025 à Brest (Finistère). (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Le sous-préfet de Brest va lancer dans les prochains jours une procédure administrative de dissolution des Ultras Brestois 90 (UB90), l'un des principaux groupes de supporters du club de football, rapporte lundi 21 juillet ICI Breizh Izel (ex-France Bleu).

Cette décision intervient après les nombreux dérapages observés ces derniers mois avec, en point d'orgue, le 20 avril 2025, une attaque spectaculaire sur la voie express après le match contre le RC Lens. Des supporters lensois étaient tombés dans un guet-apens, visés par des jets de projectiles. Les forces de l'ordre étaient intervenues et la circulation avait dû être coupée pendant une heure. 22 personnes avaient été arrêtées, dont une dizaine de membres des UB90, rappelle ICI Breizh Izel.
 
Jean-Philippe Setbon, le sous-préfet de Brest, avait tendu la main aux supporters de la tribune Quimper en organisant une réunion le 3 juillet. Il leur a proposé de s'auto-dissoudre pour recréer une association avec des statuts et surtout des engagements à respecter. Les réponses écrites des deux groupes concernés (Celtics Ultras et UB90) sont arrivées en sous-préfecture la semaine dernière. Les Celtics Ultras ont accepté la demande du sous-préfet, les UB90 estiment, eux, avoir déjà fait tous les efforts possibles, comme la désignation d'un nouveau président et l'exclusion des auteurs présumés du raid sur la RN 12. 

Réponse définitive probablement pas avant octobre

Les UB90 ont donc décidé de prendre le risque d'être dissous par l'État, en espérant que les autorités n'iront pas au bout, comme pour les ultras stéphanois en avril dernier. Le sous-préfet va remettre un rapport au ministère de l'Intérieur, dont les services vont instruire le dossier. Une commission se réunira ensuite et rendra un avis simple. C'est un décret en Conseil d'État qui pourra acter la dissolution du groupe. Cette procédure n'aboutira sans doute pas avant le mois d'octobre. Les Ultras Brestois 90 seront dans les tribunes en début de saison, mais le sous-préfet prévient : chaque nouvel incident viendra alimenter le dossier et alourdir leur cas. 

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