Islande-France : Kylian Mbappé forfait, une absence pesante pour une attaque déjà déplumée

L'attaquant du Real Madrid, buteur lors des cinq derniers matchs des Bleus, est forfait pour cette 4e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, et ce match en Islande. Comme beaucoup d'autres atouts offensifs habituels.

Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Kylian Mbappé lors de sa sortie sur blessure face à l'Azerbaïdjan, le 10 octobre 2025. (MATTHIEU MIRVILLE / AFP)
Kylian Mbappé lors de sa sortie sur blessure face à l'Azerbaïdjan, le 10 octobre 2025. (MATTHIEU MIRVILLE / AFP)

Il avait été l'homme providentiel du match aller, avec un but et une passe décisive pour se sortir du guêpier proposé par les Islandais au Parc des Princes. Une courte victoire, assez heureuse, qui avait porté son sceau, une nouvelle fois. Kylian Mbappé ne sera pas sur le terrain à Reykjavik pour la 4e journée des qualifications à la Coupe du monde 2026, lundi 13 octobre (20h45).

Touché à sa cheville récalcitrante en fin de match face à l'Azerbaïdjan, l'attaquant du Real Madrid laisse sa place pour ce qui ressemble davantage à une mesure de précaution, alors que les Bleus peuvent se qualifier pour la Coupe du monde dès ce voyage en Islande. "Avant que je ne le sorte, il prend un coup exactement là où il avait mal à sa cheville. Ça ne s'est pas aggravé. Il n'a pas eu une douleur plus importante mais il y a des chocs", a rassuré le sélectionneur à Téléfoot.

Décisif sur 60% des buts de la France en 2025

Son absence tombe particulièrement mal pour une équipe déjà privée d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Bradley Barcola et Marcus Thuram. D'autant que le Bondynois avait pris la bonne habitude de porter l'attaque des Bleus cette année, lui qui est directement impliqué sur neuf des 15 buts tricolores en 2025 (cinq buts, quatre passes, contre deux buts et quatre passes en 2024).

Ces derniers mois, c'est encore plus prégnant. Revigoré par un premier vrai été avec le Real Madrid, Kylian Mbappé est plus prêt physiquement et mentalement et cela rejaillit aussi sur ses performances en Bleu. Face à l'Azerbaïdjan, il a égalé sa plus longue série de matchs avec au moins un but avec les Français (5). "Kylian a des jambes de feu, donc dès qu'il accélère ça se voit. Au-delà de sa condition physique optimale, il y a l'efficacité et son rôle de capitaine", avait loué le sélectionneur après la victoire vendredi.

Son absence a donc de quoi occasionner quelques nœuds au cerveau pour le sélectionneur, même si lui s'en défend. "Ce n'est pas un casse-tête, a-t-il expliqué dimanche sur TF1. Je m'adapte. Il y a d'autres joueurs qui sont là et en qui j'ai confiance. Je compte sur eux pour ce match difficile, de par le contexte et la qualité de l'équipe d'Islande. C'est une équipe qui nous avait créé des problèmes au Parc", a rappelé l'ancien capitaine des Bleus.

Ekitiké peut marquer des points

Reconduira-t-il le 4-4-2 peu séduisant face à l'Azerbaïdjan ou reviendra-t-il à son 4-2-3-1 désormais habituel depuis l'éclosion de Michael Olise ? Le joueur du Bayern Munich devrait maintenir sa place dans le cœur de l'animation offensive malgré son match discret vendredi. Autour, ils sont six pour trois places : Hugo Ekitiké, Kingsley Coman, Florian Thauvin, Christopher Nkunku, Maghnes Akliouche et le nouveau venu, Jean-Philippe Mateta.

Le premier cité, qui pourrait prendre la place de Mbappé en pointe, est sans doute celui qui voudra le plus se montrer en l'absence du capitaine. Et ça tombe bien : il a une petite revanche à prendre après sa première titularisation brouillonne vendredi. "J'étais un peu frustré à la pause car je sais que je peux apporter beaucoup plus. En deuxième période, j'ai essayé d'apporter plus de technique, de lien et je pense que ça a marché. J'aurais pu marquer le petit but, mais il y a une passe décisive. Le but, je garde ça pour un prochain match, j'espère", avait ambitionné le nouveau joueur de Liverpool au micro de TF1.

Quoi qu’il en soit, ce match face à l'Islande ressemble davantage à du bricolage temporaire, puisque six des sept joueurs offensifs majeurs sont absents (sauf Olise). Mais cela prend aussi des airs de revue d'effectif tant la hiérarchie semble établie sur les postes offensifs, à huit mois de la Coupe du monde. L'heure presse donc déjà pour ceux qui voudraient s'immiscer dans l'aventure en Amérique du Nord. Mais pour Didier Deschamps, il y a aussi et surtout un match à gagner, pour s'éviter un délicat duel face à l'Ukraine lors de l'avant-dernière journée, le 13 novembre.

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