Mort de l'ancien défenseur international Jean-Pierre Adams : "C'était une force de la nature", se souvient Marius Trésor
Le footballeur était plongé dans un profond coma depuis le 17 mars 1982, à la suite d'une erreur d'anesthésie. Pendant près de 40 ans, il a bénéficié du soutien sans faille de sa femme Bernadette. "Il faut un amour au-dessus de tout pour vivre ça", réagit Marius Trésor.
"C'est peut-être une délivrance pour son entourage", a réagi lundi 6 septembre sur franceinfo l'ancien footballeur Marius Trésor après l'annonce de la mort de l'ancien défenseur international français (22 sélections entre 1972 et 1976), Jean-Pierre Adams, au CHU de Nîmes, à l'âge de 73 ans.
franceinfo : Comment avez-vous appris sa mort ?
Marius Trésor : C'est un journaliste qui m'a appelé pour me dire que Jean-Pierre était parti définitivement. Automatiquement, ça fait un choc, bien que 39 ans dans un état comateux ça devenait très, très difficile. Là, je pense que c'est peut-être une délivrance pour son entourage. Je pense aussi à Bernadette que j'ai revue il y a un an quand elle était venue pour mon départ à la retraite.
Je lui avais promis de passer voir Jean-Pierre. Il y a eu le Covid qui s'est installé dans le pays et je n'ai pas eu la possibilité d'y aller. Je pense que c'est la vie qui a voulu ça. J'ai passé tellement de bons moments avec Jean-Pierre que je préfère les garder et voir Jean-Pierre comme le garçon qui jouait avec moi en équipe de France.
Qui était Jean-Pierre Adams ?
C'était une force de la nature. A cette époque-là, Jean-Pierre était celui qui prenait en charge l'attaquant, le numéro 9 adverse, et moi je couvrais la défense. La plupart du temps quand le joueur qui avait réussi à se débarrasser de Jean-Pierre arrivait devant moi il n'y avait pas grand-chose à faire parce qu'il avait laissé beaucoup d'énergie.
Ma première rencontre avec Jean-Pierre c'était au cours d'un match Ajaccio-Nîmes. À un moment, on a un ballon entre nous deux et un de mes coéquipiers me dit de le choper. On était près de la ligne de touche. On s'est arrêté tous les deux, le ballon est sorti en touche et Jean-Pierre s'est retourné et a dit : "Entre nous on ne mange pas de ce pain-là". Après il y avait une réception à la mairie d'Ajaccio où on a eu le temps de discuter un peu. Six mois après on partait en tournée avec l'équipe de France au Brésil et c'est là qu'on a vraiment commencé à se côtoyer.
Jean-Pierre Adams et sa femme avaient une relation très forte. Elle a tenu à s'en occuper après un accident d'anesthésie dont il ne s'est pas réveillé. Qu'en pensez-vous ?
C'est surtout l'histoire de Jean-Pierre et de Bernadette. 39 ans à vivre à côté de quelqu'un dont on ne sait pas s'il va se réveiller ou pas, il faut avoir un amour pour cette personne phénoménal. Il faut un amour au-dessus de tout pour vivre ça et Bernadette ce que je peux lui dire c'est bravo pour tout ça. L'année dernière, le 2 février, j'ai rencontré Bernadette parce que le club de Bordeaux avait voulu me faire une surprise et l'avait invitée à mon départ à la retraite. Cela m'a fait un plaisir énorme de revoir Bernadette. La dernière fois que je l'avais vu c'était au cours d'un match qui s'était déroulé dans la région nîmoise avec le Variété.
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