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OM : gardes à vue des dirigeants prolongées de 24 h

Deux affaires distinctes secouent depuis mardi le football français. Pour des transferts présumés litigieux, des dirigeants de l’Olympique de Marseille sont en garde à vue depuis 24 h. Et ils vont rester encore autant. Leur garde à vue a été prolongée ce mercredi matin.

Article rédigé par franceinfo
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  (Deux affaires secouent le football français, du côté de Marseille et de Nîmes © MaxPPP)
  (Deux affaires secouent le football français, du côté de Marseille et de Nîmes © MaxPPP)

C’est un mardi noir qu’a vécu le football français. Alors que l’équipe de France s’apprêtait à disputer un match de préparation pour l’Euro 2016 à Marseille, l’actualité sportive a été éclipsée par un sombre nuage judiciaire au-dessus du stade Vélodrome. Les  principaux dirigeants du club marseillais n’ont pas assisté à la victoire des Bleus sur la Suède. Placés en garde à vue, ils doivent s’expliquer sur les rouages litigieux de plusieurs transferts de joueurs. Le calendrier judiciaire s’est aussi arrêté sur un autre dossier portant cette fois sur des matches présumés arrangés, du côté du Nîmes Olympique. Deux affaires qui ont déclenché une sévère mise au point au plus haut niveau de la Ligue de football professionnel.

Des contrats de joueurs suspects à l’OM

Le président de l’Olympique de Marseille, Vincent Labrune a été placé en garde à vue mardi matin. Et ce mercredi, sa garde à vue a été prolongée de 24h. Deux de ses prédécesseurs sont aussi entendus par les enquêteurs, Jean-Claude Dassier et Pape Diouf. Eux aussi vont rester en garde à vue 24 heures de plus. 

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En plus de cet état-major de la direction actuelle et passée du club phocéen, six autres personnes aussi été interpellées, notamment des agents de joueurs. C’est que l’affaire porte sur des contrats de footballeurs. Y a-t-il eu des versements occultes ? Des commissions ont-elles alimenté le milieu du grand banditisme ? Les soupçons portent notamment sur les conditions du transfert en 2010 d’André-Pierre Gignac, de Toulouse à Marseille.

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Les arrangements nîmois 

Les soupçons se concentrant sur le club de football de Nîmes sont beaucoup plus récents puisqu’ils remontent à la saison 2013-2014. Les enquêteurs cherchent à savoir si l’actionnaire principal, Serge Kasparian, a essayé d’arranger un ou plusieurs matches pour que le club sur lequel il a misé, reste en Ligue 2.

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L'homme, au centre du dossier, est en prison. Il a été écroué le mois dernier et placé en détention préventive dans l’affaire du cercle de jeux Cadet à Paris. C’est en enquêtant sur cet établissement spécialisé dans les tournois de poker que la police est remontée vers un jeu cette fois sportif aux règles peut être bafouées.

Un match se retrouve notamment dans le collimateur des enquêteurs,  l’affiche Caen-Nîmes du 13 mai. Depuis mardi, huit personnes, notamment des dirigeants des clubs gardois et normand sont en garde à vue. Ce mercredi, le président du club de Caen, ainsi que le directeur de la sécurité étaient attendus à Nanterre pour y poursuivre leur garde à vue. 

Des soupçons entourent aussi l’affiche Dijon-Nîmes du 25 avril 2014. Une rencontre pourtant largement gagné par les Bourguignons 5 buts à 1. L’entraîneur de Dijon, Olivier Dall’Oglio a été interpellé et placé en garde à vue mardi matin.

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