Gymnastique : l'ancienne entraîneure de Kaylia Nemour suspendue provisoirement par la Fédération française

La gymnaste algérienne, championne olympique des barres asymétriques aux Jeux de Paris, a dénoncé des abus dans un entretien à "l'Equipe".

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Georgeta dit "Gina" Chirilcenco et Kaylia Nemour en préparation pour Paris-2024 à Avoine, le 21 mars 2024. (MATHIEU PATTIER / MAXPPP)
Georgeta dit "Gina" Chirilcenco et Kaylia Nemour en préparation pour Paris-2024 à Avoine, le 21 mars 2024. (MATHIEU PATTIER / MAXPPP)

La réaction de la Fédération française de gymnastique ne s'est pas fait attendre. L'instance a annoncé, samedi 12 juillet, la suspension de Georgeta Chirilcenco, ancienne entraîneure de Kaylia Nemour, gymnaste algérienne, championne olympique des barres asymétriques aux Jeux de Paris, au club d'Avoine-Beaumont, après les révélations de la jeune athlète dans un entretien accordé à l'Equipe sur ce qu'elle a subi dans son ancien club.

"J'ai pris connaissance, avec une vive émotion, des articles parus les vendredi 11 et samedi 12 juillet 2025. Le témoignage de Kaylia Nemour, ainsi que ceux qui l'accompagnent, sont édifiants. À leur lecture, j'ai ressenti une grande tristesse [...] Dans ce contexte, et dans l'attente d'éléments complémentaires, nous avons décidé [...] de suspendre à titre conservatoire Madame Georgeta Chirilcenco de ses fonctions d'encadrement" dans une "logique de précaution", est-il écrit dans le communiqué signé de Dominique Merieux, la présidente de la FFG. 

Si elle rappelle que "Madame Chirilcenco demeure présumée innocente", Dominique Merieux explique également qu'"aucune médaille ne justifiera jamais le silence, les compromissions ou la souffrance" : "Aucune pression, aucun calcul, aucune attaque ne nous fera reculer. Notre mission est claire : protéger les gymnastes, aujourd'hui et demain."

"Je n'oublierai jamais d'où je viens, ni ce que j'ai vécu" 

Ancienne athlète d'Avoine-Beaumont, Kaylia Nemour avait dénoncé, dans un entretien paru dans l'Equipe le 11 juillet, des abus et des "humiliations". "On était tellement tous sous emprise... Les filles, les parents [...] La phrase préférée de Marc et Gina, c'est : 'La gym de haut niveau, c'est comme ça' [...] Je n'oublierai jamais d'où je viens, ni ce que j'ai vécu", avait-elle notamment déclaré.

Après la médaille olympique glanée à Paris, "j'ai commencé à ouvrir les yeux, à comprendre que rien n'était normal. Les cris quand on ne réussit pas, se faire virer quand on ne réussit pas... Il n'y a pas un entraînement où ils n'élèvent pas la voix. Je n'en pouvais plus", s'était-elle également souvenue.

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