Mondial de hand 2025 : la France décroche la médaille de bronze après sa victoire difficile contre le Portugal en petite finale

Après avoir été "habitués au foie gras", selon les mots du sélectionneur tricolore Guillaume Gille, les Bleus ne repartiront pas du Mondial avec la médaille en chocolat. Trois jours après leur désillusion en demi-finales face à la Croatie, les Français, portés par Aymeric Minne, se sont imposés en petite finale contre le Portugal (35-34), dimanche 2 février à Oslo (Norvège). Une belle consolation pour une équipe en reconstruction après les Jeux de Paris 2024.

Les Bleus voulaient prouver que la page croate était derrière eux, en se tournant vers la petite finale et cette tâche n’avait rien de simple. Comment aborder un match de consolation alors que l’adversaire, jamais médaillé sur la scène mondiale, y voit une consécration ? Guillaume Gille avait choisi d’apporter de la fraîcheur en titularisant Aymeric Minne et Melvyn Richardson, et c’est peu dire que le premier a brillé. Auteur de dix buts, il a littéralement porté ses coéquipiers qui étaient, eux, à la peine.

Les surprenants Portugais n’ont pas eu trop de difficultés à trouver des espaces dans la défense française, et les Bleus s’en sont remis à leurs contre-attaques quand leurs offensives placées ne fonctionnaient pas. Ils n’ont réussi à se détacher du Portugal qu’après 23 minutes (15-12), mais ce n’était que temporaire. Au retour des vestiaires (19-17), les Portugais ne sont pas seulement revenus au score, ils ont aussi et surtout pris deux buts d’avance, en profitant notamment des arrêts de leur gardien (11 sur 35 à 31% pour Gustavo Capdeville). 

Charles Bolzinger et la victoire d'une courte tête

Pour les contrer, Charles Bolzinger, entré en jeu à la pause, a apporté sa pierre à l’édifice (8 arrêts, 32%) pour suppléer un Rémi Desbonnet en difficulté (4/20, 20%). Et pendant que Nedim Remili, auteur d’un Mondial décevant, se faisait exclure deux minutes, Aymeric Minne a de nouveau pris ses responsabilités pour remettre les Bleus à hauteur.

Un but sur jet de sept mètres de Melvyn Richardson leur a donné l'avantage à 16 secondes du terme avant qu'un ultime arrêt improbable, de la tête de Charles Bolzinger, ne leur donne la victoire. "Au temps mort [posé quinze secondes avant la fin du match], Ludo [Fabregas] m’annonce ce qu’il va se passer, il me dit soit c’est l’arrière qui va tirer, soit c’est l’ailier droit, et voilà c’est arrivé. Je couvre le premier poteau parce que l'ailier l'aime bien et ensuite je couvre le reste avec tout ce que je peux, le ballon prend la tête, c'est incroyable", a commenté le gardien. Les Bleus montent donc sur la troisième marche du podium, derrière le Danemark et la Croatie qui s’affrontent en finale à 18 heures.