Handball : les Bleues terminent deux semaines de préparation sur une note mitigée avant de faire cap vers Paris 2024
Après deux démonstrations contre l’Italie et la Lettonie lors des derniers matchs de qualifications à l’Euro 2024, l’équipe de France féminine de handball s’est imposée dans la difficulté contre la Roumanie, dimanche (30-28).
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"Ça ne s’est pas vraiment passé comme on l’aurait espéré". À l’image de leur capitaine, Estelle Nze Minko, les Bleues étaient déçues à l’issue de leur courte victoire (30-28) contre la Roumanie, dimanche 14 avril, à Clermont. Après deux semaines de rassemblement, les championnes olympiques et championnes du monde en titre espéraient disposer plus aisément des Roumaines. Elles retiennent toutefois le travail accompli pour se projeter vers l’été olympique.
Après deux rencontres de qualifications pour l’Euro 2024 qui comptaient pour du beurre puisque le ticket était déjà validé, face à l’Italie (36-13) et la Lettonie (53-9) - des adversaires contre lesquelles il est difficile de tirer des enseignements en raison de leurs lacunes - les Bleues avaient à cœur de terminer en beauté leur dernier rassemblement avant Paris 2024.
"Un match pas très abouti"
C’était sans compter sur une équipe roumaine d'un calibre plus costaud, accrocheuse et surmotivée par l’idée de réaliser un bon résultat contre la meilleure équipe du monde. "Ce n’était pas un match très abouti. On a manqué de précision, on a été impatientes sur les montées de balle, on a perdu quelques ballons alors que c’est un secteur qui nous met d’habitude en confiance. On a été en échec au tir, on a eu du mal à mettre notre adversaire en difficulté en défense, énumère Estelle Nze Minko. On n’est pas au bout du rouleau, mais c’est sûr qu’on aurait aimé terminer ce stage autrement."
À l’issue de la rencontre, le sélectionneur Olivier Krumbholz regrettait une prestation "en dessous de leur niveau" de ses joueuses. "C’était un stage long, avec beaucoup de travail, et il y en a certaines qui me semblent au bout de cette période", a-t-il poursuivi. Il faut dire que durant ces deux semaines, et particulièrement la dernière à Clermont, les joueuses n’ont pas eu beaucoup de temps libre. "On a eu une demi-journée off, où on a pu aller aux thermes pour celles qui le souhaitaient. Et on a passé une soirée au resto qui nous a fait du bien, mais en dehors de ça, c’était entraînement, entraînement, et entraînement", commentait Grâce Zaadi à la veille du match contre la Roumanie.
"Du temps de gagné pour cet été"
Une semaine intensive nécessaire pour préparer au mieux l’échéance estivale. "Avoir cette deuxième semaine de travail, dans la foulée des qualifications pour l’Euro, était une évidence. On sait que les Norvégiennes et les Danoises vont bosser fort pour nous battre, à nous de continuer à avancer", expliquait Olivier Krumbholz.
Les Bleues ont donc changé de cadre en s’installant pour la semaine à Clermont-Ferrand. "On est dans des superbes conditions, nous sommes reçus comme des princes. On se plaît à la Maison du handball, mais c’est vrai que Créteil, après 5 ou 6 jours, ça devient compliqué. On ne voit personne, on ne peut pas jouer de match parce qu’il n’y a pas de jauge intéressante pour les matchs officiels à Paris. Ici, il y a tout. Le contact avec le public, un match où la salle sera pleine, ça fait plaisir aux gens de nous recevoir, il y a tous les avantages inhérents à la province", s'est réjoui le sélectionneur.
Dans ces conditions, l’équipe de France a travaillé la vitesse en contre-attaque, ainsi que des stratégies adaptatives en défense. Lors des entraînements ouverts aux médias, la vitesse d’exécution en montée de balle, de nouvelles combinaisons offensives, et même une défense en 2-4 étaient au cœur des séances. "Ce temps pris, c’est du temps de gagné pour cet été", expose Grâce Zaadi. "On a réalisé des tests physiques, de kiné, de médecin, c’était important pour arriver à Capbreton (où les Bleues se prépareront aux JO), en sachant ce qu’on doit travailler. Je sens qu’à l’entraînement, on a créé des automatismes qu’on n’avait pas forcément avant", se satisfait Chloé Valentini.
Des places chères pour figurer dans la liste olympique
Au total, le staff a pu observer 21 joueuses, puisque quatre ont rejoint un premier groupe de 16 pour la deuxième semaine à Clermont, et que Pauline Coatanea a été appelée pour pallier le forfait d’Alicia Toublanc, touchée à l’oblique interne. Le stage s’est néanmoins terminé sans Aïssatou Kouyaté, victime d’une entorse à la cheville.
Olivier Krumbholz devra réduire sa liste à 14 joueuses plus trois remplaçantes pour les JO. "Forcément, il y a un peu de stress dans la tête de tout le monde, on sait que c’est très serré, tout le monde rêve de faire ces Jeux olympiques à Paris, donc on doit se battre pour notre place, mais on doit aussi montrer du beau handball et ce n’est pas forcément ce qu’on a fait ce soir. Il faudra remettre les choses dans l’ordre dès le premier jour de prépa", indique Laura Flippes.
Le sélectionneur imagine une pré-liste de "18 à 20 joueuses" pour le stage de Capbreton. "Quand on est un entraîneur un peu malin, on évite de dire à quelqu’un qu’il ne fera pas les Jeux, si jamais on doit revenir la queue entre les jambes parce qu’on a besoin d’elle", a-t-il affirmé, tout en assurant que "le titre de championnes du monde a éclairé un peu la situation". Il croisera tout de même les doigts pour qu’aucune ne se blesse en club, "même si on ne va pas leur demander de mettre le frein à main, parce que c’est le meilleur moyen de se blesser si on ne s’implique pas assez physiquement".
Les Messines (Hatadou Sako, Chloé Valentini, Sarah Bouktit, et Lucie Granier) vont notamment disputer les quarts de finale de la Ligue des champions, et peuvent viser le triplé avec le championnat et la Coupe de France. De bons résultats pourraient leur servir de rampe de lancement en vue des JO, dont la perspective deviendra de plus en plus concrète lors du tirage au sort des tournois olympiques, mardi 16 avril.
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