"Renoncer a été une décision très dure à prendre", explique Martin Fourcade, qui avait été pressenti pour présider le comité d'organisation des Jeux d'hiver 2030

L'athlète français le plus médaillé de l'histoire aux Jeux olympiques s'est justifié dans l'Equipe sur les raisons de son retrait du comité d'organisation des Jeux 2030 dans les Alpes françaises.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Martin Fourcade au Grand-Bornand, le 20 décembre 2024. (AFP)
Martin Fourcade au Grand-Bornand, le 20 décembre 2024. (AFP)

Désormais sextuple champion olympique, Martin Fourcade apprécie les joies de la vie de sportif retraité depuis qu'il a raccroché les skis et la carabine en mars 2020. Un quotidien qui aurait été bien différent si le Pyrénéen avait, comme attendu, pris la tête du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030, dans les Alpes françaises. Mais, en février 2025, Martin Fourcace s'est retiré de la course, à la surprise générale. Dans un entretien accordé à l'Equipe, il s'en justifie.

"C’est un choix. Je n’étais pas prêt à tous les compromis. Je l’ai assumé en sachant que ça serait aussi un séisme dans mon mode de vie. Je sais ce qu’il en coûtait pour l’avoir vu, et vécu, avec Tony Estanguet dans l’aventure Paris 2024. J’étais très lucide", assume l'ancien biathlète dans cet entretien. "D’un autre côté, j’étais prêt à des choses mais pour un projet qui me ressemble et que j’embrasse totalement. Pas sur un projet où j’irais un peu en marche arrière. Renoncer a été une décision très dure à prendre. Mais je ne voulais pas me mentir là-dessus."

Martin Fourcade craignait notamment de ne pas avoir le champ totalement libre pour faire "des choix courageux et difficiles" pour ce "projet de compromis". Inspiré par Paris 2024, le Pyrénéen mettait notamment l'accent sur la dimension écologique que doivent avoir des Jeux "à une époque où la montagne est chahutée par le réchauffement climatique et où on doit préserver des milieux naturels". Un aspect qui "ne me semblait pas entendu auprès de certains interlocuteurs", regrette Martin Fourcade. "C'était plus une cosmétique qu’une fondation. [...] Je ne me suis pas dit que ce projet était une aberration écologique. Je nuance, je n’ai pas senti que ce projet avait ça chevillé au corps."

En février dernier, c'est finalement le champion olympique des ski de bosses Edgar Grospiron qui a été désigné pour présider le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques des Alpes françaises en 2030. 

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