Ophélie Claude-Boxberger suspendue deux ans pour dopage : "Cette expérience m'a détruite, mais je dois m'en servir pour rebondir"
Contrôlée positive à l'EPO en 2019, la spécialiste de demi-fond Ophélie Claude-Boxberger a été condamnée à deux ans de suspension par la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) mercredi 7 avril. Elle réagit à ce verdict qui parait clément, alors que l'AFLD avait réclamé huit ans de suspension.
Ophélie Claude-Boxberger est contrôlée positive à l'EPO en septembre 2019, juste avant les championnats du monde d'athlétisme à Doha (Qatar). L'athlète a toujours clamé son innocence, accusant son beau-père et soigneur, Alain Flaccus de lui avoir injecté du produit dopant contre son gré. Condamnée à deux ans de suspension, elle a déjà purgé 18 mois de sa sanction et se réjouit de reprendre la compétition dès cet automne.
Quelle est votre première réaction à l’annonce de cette suspension de deux ans ?
Ophélie Claude-Boxberger : "C’est mitigé parce que je ne suis pas relaxée. On demandait la relaxe, j’ai toujours clamé mon innocence, et c’est une déception. Et d’un autre côté, 18 mois se sont déjà écoulés, c’est long. Ça me libère parce que j’ai enfin une date de reprise, je vais pouvoir me reconcentrer avec une grande envie de reprendre la compétition".
Le verdict parait clément par rapport aux huit ans de suspension que réclamait l’AFLD. Qu'est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?
OCB : "Je pense que la commission a pris en compte le fait qu’Alain Flaccus s’était dénoncé, que j’avais eu beaucoup de pression autour de la sélection, donc j’ai pas mal de circonstances qui ont fait que la suspension a été réduite à deux ans. Dans son audition, Alain Flaccus a dit spontanément qu’il était allé voir ma maman pour lui dire ce qu’il avait fait. C’était spontané, mais ensuite, il s’est contredit. Je pense que la commission a bien compris quel type de personnage ils avaient face à eux".
Vous comptez faire appel ?
OCB : "Je ne sais pas, je suis déjà très fatiguée. Il ne reste plus que quelques mois de suspension, je pense que je vais plutôt garder mes forces pour bien m’entraîner, et revenir plus forte qu’avant. Cette expérience là m’a détruite, ça a été un ouragan dans ma vie, mais je dois m’en servir pour rebondir, et revenir en compétition avec de beaux objectifs".
Pouvez-vous quand même tirer quelque chose de positif de ces deux ans ?
OCB : "Je me suis rendue compte pendant ces deux ans que, quand on prend un peu de repos, qu’on s’entraîne avec un peu moins d’intensité, on peut être plus frais et meilleur techniquement, passer les obstacles avec plus de facilité. Ça va m’aider pour la suite de ma carrière. Je n’ai jamais coupé avec l’athlétisme. Psychologiquement, j’ai une très grosse envie de courir à nouveau en compétition, en tirant des enseignements de ces deux ans, et surtout mieux m’entourer".
"J'ai une très grosse envie de courir à nouveau en compétition, en tirant des enseignements de ces deux ans, et surtout mieux m'entourer."
Vous appréhendez l’accueil de la part des autres athlètes à votre retour ?
OCB : "Pas du tout parce que j’ai eu beaucoup de soutien. Les commentaires négatifs venaient des réseaux sociaux. J’ai toujours pu me regarder dans une glace parce que je sais comment j’ai pu réaliser mes performances. Je pense que ça sera bienveillant et que je n’aurai pas de remarques négatives, je l’espère".
Quels sont vos objectifs maintenant ?
OCB : "Ma suspension prendra fin le 5 novembre. J’espère que le cross d’Arnay-le-Duc aura lieu. J’y ai participé onze fois, je l’ai gagné à plusieurs reprises, j’ai pu y courir devant la famille de mon papa [Jacky Boxberger, ancien champion de demi-fond]. Je pense que ça sera la première date que j’ajouterai à mon agenda. Je vais tout faire pour retrouver un très haut niveau et viser les mondiaux 2022 en salle. Et surtout, mon objectif a toujours été de finir ma carrière aux Jeux de Paris 2024, sur marathon".
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