Coupe du monde de rugby : les Canadiennes réalisent l'exploit face aux tenantes du titre néo-zélandaises et se qualifient pour la finale

Grâce notamment à un début de match tonitruant, les joueuses de Kévin Rouet n'ont laissé aucun répit aux Black Ferns, qui vont donc céder leur couronne. Le Canada va disputer sa deuxième finale mondiale après 2014.

Théo Gicquel

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 19/09/2025 21:54

Temps de lecture : 2min

La joie des Canadiennes lors de la demi-finale de Coupe du monde, le 19 septembre 2025. (PAUL ELLIS / AFP)

Elles n'avaient plus perdu un match de Coupe du monde depuis 2014, les voilà au tapis, et de quelle manière. La Nouvelle-Zélande, double tenante du titre, a été largement dominée par le Canada, qui s'est qualifié pour sa deuxième finale du Coupe du monde après sa victoire à Bristol (34-19), vendredi 19 septembre. Les Canadiennes, qui n'avaient jamais battu les Océaniennes en Coupe du monde, connaitront leur adversaire après l'autre demi-finale, samedi, entre l'Angleterre à la France (16h30).

Pour mettre sous l'éteignoir une équipe qui restait sur 18 victoires de suite au Mondial, il ne fallait rien de moins qu'un exploit, et les Canucks ont tout mis en place pour cela. Grâce à une déflagration d'agressivité, les Canadiennes ont passé trois essais dans les 26 premières minutes avant de voir enfin les Néo-Zélandaises réagir dans la foulée par Tanya Kalounivale (26e). Justine Pelletier, auteure du premier essai canadien (8e) et du offload décisif sur celui de Sophie De Goede (35e), a plané sur la première période, que les Canucks ont conclu à 24-7 au score.

Une statistique résume la qualité du jeu canadien vendredi : les joueuses du Français Kévin Rouet, malgré une débauche d'énergie colossale, n'ont pas été pénalisées avant la... 60e minute. Une première pénalité qui en a amené beaucoup d'autres, car les Canadiennes ont beaucoup plus subi dans les 20 dernières minutes. Les Black Ferns ont bien vu la baisse physique des Canucks et ont appuyé dessus pour enfin déployer leur jeu en vitesse et passer deux essais (Liana Mikaele-Tu'u 56e et Sorensen-McGee 65e).

Les Néo-Zélandaises, qui avaient passé 36 points aux Sud-Africaines en quarts de finale alors qu'elles étaient accrochées à la pause (10-10), n'ont pas su rééditer l'exploit à Bristol. La magie noire s'est évaporée et les double tenantes du titre, qui avaient remporté leur six dernières demi-finales depuis 1998, vont donc rendre leur couronne, dimanche. Et il pourrait y avoir une surprise pour leurs successeurs : si l'Angleterre a déjà remporté deux titres mondiaux (1994 et 2014), ce serait une première dans l'histoire pour le Canada et la France.

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