Rugby : le Stade Français au bord de la crise, les supporters craignent une descente en Pro D2
Défait par le Racing 92, le club parisien joue sa survie dans l'élite du rugby français en cette fin de saison. Les joueurs affirment espérer une "étincelle".
Un derby perdu et le spectre de la relégation. Le Stade Français s'est incliné face au Racing 92, dimanche 27 avril à la Paris-La Défense Arena (49-24) lors de la 22e journée de Top 14. De quoi enfoncer les Parisiens (12e, 36 points) dans un championnat à trois pour le maintien, à la lutte entre Vannes (14e, 35 points), Perpignan (13e, 36 points).
Pourtant, les supporters s'étaient mobilisés dimanche pour transcender leur équipe, faisant même craquer les fumigènes à l'arrivée des joueurs. Mais la belle ambiance a vite laissé place à l'abattement. Celui, tout d'abord, de l'entraîneur Paul Gustard, point serré et œil noir au moment de faire face aux journalistes. "J'ai honte de la performance de l'équipe... J'ai honte", a lâché le Britannique, en colère de voir ces joueurs si apathiques.
"Notre dernier joker"
Sekou Macalou, troisième ligne du Stade français, le reconnaît : "Ça a été bien pendant une mi-temps, mais il fallait jouer pendant encore 40 minutes. Aujourd'hui, on s'est loupé, je pense que c'était notre dernier joker."
"Il n'y a pas forcément de révolte, ça fait mal, note l'ailier Lester Etien. Ça fait sept ans que je suis ici et je n'ai pas envie d'être la première génération qui fait tomber ce club blanc en Pro D2. Ça fait partie de l'ADN du Stade français : quand personne n'y croit, c'est là qu'on est un peu incroyables, on va dire. Donc on attend cette étincelle". Le Parisien a raison sur un point : plus grand monde ne voit le Stade Français, troisième budget du championnat, mais incapable de gagner un match à l'extérieur cette saison, sauver sa tête.
"Un crève-cœur"
Même les supporters les plus anciens, comme Rémi, sont désabusés. "On a le chien de la relégation qui nous court après. Ce serait un crève-cœur de descendre, on aurait le cœur brisé. On est tous des enfants de Max Guazzini..." En référence à l'ancien président emblématique du club qui, à l'époque, avait installé la capitale sur la carte du rugby hexagonal, à coups de maillots roses et de spectacles d'avant-match.
Lors de la prochaine journée de championnat, dans deux semaines, les joueurs de la capitale iront en Catalogne. À l'issue des quatre dernières journées, le dernier de cette lutte à trois sera relégué et l'avant-dernier jouera sa place en première division dans un match sur le terrain du finaliste de la Pro D2.
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