France-Australie : Matthieu Jalibert libéré, un jeu au pied décisif, une indiscipline coupable... Ce que l'on a aimé et moins aimé lors du succès tricolore
Portés par une deuxième période de haut-niveau offensivement, les Bleus ont remporté leur dernier match avant la Coupe du monde, face à l'Australie (41-17), dimanche au Stade de France.
Avant de se lancer pleinement dans son Mondial dans 12 jours, l'équipe de France a fait le travail au Stade de France face à l'Australie (41-17). En s'imposant largement, au prix d'une belle deuxième période, dimanche 27 août, les Bleus ont fait le plein de confiance et repartent même sans aucune blessure à déplorer.
La Coupe du monde (8 septembre - 28 octobre) est désormais l'unique objectif d'une équipe qui termine sa préparation sur une troisième victoire en quatre rencontres. Si la défense a parfois montré quelques signes inquiétants, le potentiel offensif de cette équipe reste son atout majeur. L'équipe de France a inscrit 30 points ou plus pour la huitième fois consécutive à domicile et vient d'enchaîner un 14e succès de suite à la maison. Des statistiques plus qu'encourageantes avant une Coupe du monde à domicile.
On a aimé
Dupont-Jalibert : connexion établie
Fabien Galthié n'avait pas de doute sur sa capacité à prendre la relève de Romain Ntamack. Bien lui en a pris. Discret en première période (seulement quatre passes), Matthieu Jalibert a par la suite été étincelant. Auteur d'une belle percée sur le deuxième essai français et passeur décisif pour Gabin Villière sur le troisième, l'ouvreur a brillé au Stade de France.
Antoine Dupont, passeur décisif sur les deux premiers essais tricolores, n'a pas été en reste. Le Toulousain s'est notamment bien trouvé avec son 10 après la pause. Pendant 20 minutes, avant sa sortie, il a plus joué avec son ouvreur, à l'image de leur mouvement à la 52e minute. Après une pénalité jouée vite par le demi de mêlée, c'est Matthieu Jalibert qui a été le premier à être au soutien, pour gagner près de 30 mètres et provoquer le carton jaune australien qui a changé la physionomie du match.
Jeu au pied, jeu de Français
Longtemps en dedans offensivement, l'équipe de France doit une partie de son salut à son utilisation judicieuse du jeu au pied. Sur le deuxième essai d'abord, par Antoine Dupont, alors que le score n'était que de 19 à 5 et que Jonathan Danty venait une nouvelle fois de transpercer le rideau australien, d'une subtile petite diagonale en direction de son ailier. Dix minutes plus tard, c'est Matthieu Jalibert qui a intelligemment joué au pied pour chercher Gabin Villière en bout de ligne et provoquer le troisième essai.
En fin de match, en filou, c'est Damian Penaud qui s'est joué de la défense adverse pour inscrire un doublé. Malchanceux sur ses précédentes tentatives, le Néo-Bordelais a persévéré et a compté sur sa pointe de vitesse pour faire la différence en suivant son par-dessus. On pourra aussi noter une diagonale, pied gauche et dans son propre camp, d'Antoine Dupont pour Gabin Villière, qui a permis à l'équipe de France de se dégager, mais aussi de surprendre son adversaire.
Les finisseurs ont tout changé
Passée la première période, les Français brillaient surtout par leur pragmatisme. Avec une avance de 11 points, les Bleus se retrouvaient aux commandes d'un match équilibré. Dès la 48e minute, c'est tout le "cinq de devant" qui a été remplacé pour apporter de l'énergie à un pack jusqu'ici en difficulté. Résultat immédiat, puisque les Bleus se sont servis de ce regain de puissance pour faire mal aux Australiens. A l'origine du deuxième essai français, on retrouve ainsi un maul conquérant, alors que c'est la touche qui lance l'action du troisième essai.
Conservé dans la liste des 33 en lieu et place de Baptiste Serin, Baptiste Couilloud a fait preuve de beaucoup d'envie à sa rentrée sur la pelouse, à l'image de Paul Boudehent et de Melvyn Jaminet, qui ont aussi montré de belles choses une fois sur le terrain.
On a moins aimé
Une indiscipline notable lors des quarante premières minutes
Comme lors du premier match de préparation en Ecosse, début août, les Bleus ont souffert de leur indiscipline en début de match. S'ils sont rentrés aux vestiaires avec une marge confortable, c'est aussi parce que l'ouvreur australien, Carter Gordon, a manqué trois tentatives relativement faciles face aux perches. Avec sept pénalités concédées avant la pause, dont deux en mêlée, les Bleus ont joué avec le feu.
Au-delà de la fébrilité de son ouvreur, c'est l'équipe australienne dans son ensemble qui a été trop peu réaliste pour inquiéter les Tricolores. Avec deux mêlées et deux touches perdues en plus en première période, la France n'étaient vraiment pas au point sur ses fondamentaux jusqu'à la pause.
Les bévues défensives sur les ballons hauts
Australien le plus dangereux sur le terrain, l'ailier Suliasi Vunivalu a fait vivre un calvaire au troisième rideau français. Auteur du dernier essai des siens, il a surtout bénéficié de la légèreté de l'intervention de Melvyn Jaminet pour aplatir le ballon en toute tranquillité. Si l'essai de Gabin Villière a fait autant de bien aux Bleus, c'est aussi parce que quelques minutes avant, Thomas Ramos a perdu son duel aérien, Fraser McReight terminant dans l'en but français deux temps de jeu plus tard.
A deux autres reprises, c'est encore Suliasi Vunivalu qui a gagné ses duels aériens avec l'arrière-garde tricolore. Des duels rendus compliqués par la pluie qui est tombée sur Saint-Denis dimanche, mais qu'il faudra gagner dans le futur. Décidément, le jeu au pied était vraiment la clé pour faire la différence cet après-midi.
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