"Si les gens ne regardent qu'une course dans l'année, c'est celle-là" : bienvenue à Kitzbühel, Mecque du ski alpin
Cette épreuve sur la vertigineuse piste de la Streif est la plus prestigieuse des manches de la Coupe du monde.
Nulle par ailleurs on n’assiste à pareil spectacle. Près de 60 000 personnes viennent chaque année à Kitzbühel assister à la plus célèbre course de ski alpin. Les fans les plus fortunés sont installés auprès des VIP et des anciennes gloires de la discipline dans les gradins montés pour l’occasion. Ils sont aussi plusieurs dizaines de milliers debout dans la neige tout autour de l’aire d’arrivée, au pied de la Streif (le "ruban" en allemand).
Samedi 25 janvier, c'est l'Autrichien Matthias Mayer qui s'est imposé dans l'épreuve de la descente. La Streif, cette piste qui serpente sur une face glacée du Hahnenkamm, a construit sa légende tout au long de ces 80 dernières années. Elle est réputée comme la plus dangereuse, la plus rapide (140 km/h) de la Coupe du monde, loin devant Wengen (Suisse) ou Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). "Ce nom, il résonne ! résume le Français Nils Allègre, 18e samedi. Si les gens ne regardent qu'une course dans l'année, c'est celle-là. La piste est mythique, l'atmosphère est mythique."
La Streif est composée de trois segments. Le premier, situé après la première grosse bosse porte le doux nom de Mausefalle ("piège à souris"). Lui succède la Steilhang qui présente une pente à 85%. Après l'Alte Schneise et l'Hausbergkante, il y a la dernière difficulté à franchir, lorsque les muscles commencent à chauffer : la grosse bosse dénommée la Zielspung. Le départ est situé à 1 665 m d'altitude pour s'achever, après un peu plus de trois kilomètres de course, à 800 mètres dans la station autrichienne. "C'est comme plonger dans le cratère d'un volcan en éruption" disait le skieur suisse Didier Cuche vainqueur en 1998.
L'atmosphère, l'ambiance... C'est un endroit où il ne faut pas venir à reculons
Johan Clarey, skieur françaisà franceinfo
Johan Clarey, 4e de la descente samedi, est un habitué de Kitzbühel : il y a décroché deux podiums, en 2017 (descente) et super-G (2019). "Cela doit faire quinze ans que je viens, et cela fait quinze ans que j'ai la boule au ventre. On a quatre jours de suite sur la piste, deux jours d'entraînement, deux jours de course. les entraînements demandent presque autant d'engagement mental que la course... On finit nerveusement très fatigué." Pour autant, c'est le rendez-vous qu'il dit attendre le plus de la saison.
Car il y a la course, et il y a son environnement. Une marque de voitures de prestige, propriétaire d’un chalet situé à côté de l’aire d’arrivée y présente ses nouveaux modèles à ses meilleurs clients. D’autres sponsors de marques plus populaires affichent leurs logos sur des ballons gonflables qui survolent le bas de la piste. Dans le village où la Polizei fait respecter l’ordre, de nombreuses buvettes liquident des milliers de litres de bières pendant les trois jours de fête. La fête de la Weißwurst, une saucisse blanche locale très appréciée, attire les VIP comme l'Austro-Américain Arnold Schwarzenegger, ancien acteur et gouverneur de Californie.
Weißwurstparty: Der Kessel ruft wieder! Zum 29. Mal verwandelte sich der Stanglwirt mit seiner legendären Weißwurstparty zur Pilgerstätte der Partyhungrigen in Going. https://t.co/U6y6P01j58 pic.twitter.com/zuqgGLnz1z
— Kronen Zeitung (@krone_at) January 24, 2020
Des orchestres mettent l’ambiance. Ici une programmation musicale très années 80 avec le groupe Europe, Bon Jovi, parfois des titres plus récents comme ceux de la française Jain. Et là, de la musique tyrolienne qui fait toujours danser les Autrichiens. Une ambiance extraordinaire qui plait beaucoup aux skieurs professionnels mais à laquelle ils n’ont pas le droit de goûter. La Streif ne pardonne aucun écart.
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