En Slovénie, la piste de VTT du "trou noir" est l'une des plus dangereuses au monde

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Article rédigé par France 2 - T. Maillet, M. Abdelli, M. Malé, E. Mérel. Édité par l'agence 6Medias
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Ce vendredi, le "13 Heures" vous propose une escale en Slovénie, sur l'une des pistes de VTT les plus difficiles au monde. Le circuit, baptisé "black hole", ou "trou noir" en français, se trouve au coeur de la montagne dans une ancienne mine de zinc et de plomb. Seuls les cyclistes confirmés peuvent parcourir ces 10 km de chemins obscurs et dangereux.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Au cœur des montagnes slovènes, cachée entre les sapins, se trouve l'entrée d'une mine abandonnée, devenue piste de VTT. "On appelle cet endroit la piste du 'trou noir'", nous indique un cycliste. Cette piste est réservée aux cyclistes confirmés. Comme Kilian Bron, un vététiste professionnel français qui va se frotter à cet enfer slovène. Un seul conseil : attention à la tête.

"J'ai l'habitude de rouler en montagne, mais pas dedans. Donc là, c'est quand même assez inédit. C'est encore un autre endroit inédit dans lequel j'ai pu poser mes roues", se réjouit le spécialiste des prouesses risquées sur deux-roues. Il faut dire que Kilian n'est pas forcément un adepte des souterrains. D'habitude, c'est plutôt au sommet qu'on le retrouve. Sur tous les continents, dans les endroits les plus inaccessibles de la planète, il tourne des vidéos et participe à des courses.

Plusieurs heures sous terre dans un site historique

Anej Strucl, guide à VTT, a créé le parcours du "trou noir" dans d'anciennes mines de plomb et de zinc : "Avant qu'on y vienne à vélo, c'était totalement abandonné pendant 25 ans. Ce parcours, c'est une manière de montrer l'héritage de nos ancêtres", explique-t-il. Et de préciser : "Mes parents et mes grands-parents ont été liés à la mine, ils étaient mineurs".

Cette piste est l'une des plus dures au monde. Et comme si ce n'était pas déjà assez difficile, le sportif trouve toujours un défi supplémentaire : "Sur les 2 500 personnes qui sont passées ici, il n'y en a que quatre à l'avoir tenté", pointe Anej Strucl. Le parcours fait ainsi dix kilomètres entre cavités et couloirs étroits, plusieurs heures sous terre. "Tu rentres d'un côté de la montagne, tu ressors de l'autre (...). C'est un vrai labyrinthe. Ça, c'est assez unique quand même", témoigne Kilian Bron, essoufflé.

Du kayak dans les mines

Dans les entrailles de ce colosse, plus de 1 000 km de galeries creusées à la main. Ces mines sont parmi les plus anciennes d'Europe. Elles remontent au XVIIe siècle et tout au fond, elles sont noyées dans l'eau. Alors, on y fait du kayak. "Je suis un petit peu claustrophobe, mais je prends sur moi et tout va bien", se rassure un Français, pour qui pagayer ici a une saveur particulière : "C'est ça l'expérience. On rentre dans les murs, on se cogne de partout, mais c'est hyper intéressant et on a fait également l'expérience d'éteindre la lumière. Du coup, on est complètement hors du temps. Il y a ce mélange du calme de l'exploration souterraine et puis le fun du kayak", se réjouit le touriste.

Sur des roues comme sur l'eau, même à plusieurs centaines de mètres de profondeur, en Slovénie, on peut atteindre des sommets d'adrénaline.

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