Finistère : une compétition de "foil" sur la presqu'île de Crozon

Publié
Temps de lecture : 3min - vidéo : 3min
Article rédigé par France 2 - J. Poissonnier, L. Pekez, P. Brame - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

La presqu'île de Crozon, dans le Finistère, est devenue le lieu d'un rendez-vous incontournable pour des surfeurs au profil un peu particulier. Une nouvelle tendance de sport de glisse consiste à glisser au-dessus de l'eau : le foil.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Oubliez la mythique vague de Teahupo'o, la Bretagne n'a pas dit son dernier mot. Les surfeurs, parmi les meilleurs, se défient sur la presqu'île de Crozon (Finistère), devenue l'un des grands sites d'une discipline qui décolle : le foil. Une planche surélevée au-dessus de l'eau.

Pour cette sensation de voler sous le vent breton, ils sont venus d'Australie, d'Hawaï, d'Afrique du Sud. Ici, il y a même des Tahitiens, rhabillés pour l'occasion. "J'avais pas de bonnet ce matin, mais j'avoue que je commence à avoir mal aux oreilles alors je l'ai rajouté", déclare une surfeuse. "Ça a été le grand shopping : bonnet, pulls, jeans...", admet un autre.

Des vagues moins prévisibles

Pour l'amour des vagues bretonnes, depuis trois ans, les compétiteurs viennent dans le Finistère chaque automne. "C'est magnifique. Surtout il y a des crêpes !", confient deux surfeurs. À 27 ans, Naumi Eychenne plane sur sa discipline. L'une des meilleures de sa génération.

Pourtant, ici, les conditions sont plus rudes. Moins prévisibles qu'à la maison. "À Tahiti, au moins, les vagues sont plus puissantes mais toujours au même endroit. Il y a un pic, une vague, et quand tu sais où partir, tu connais la vague par cœur, tu peux y aller les yeux fermés ! Ici, ça change tout le temps. La marée, le vent, les vagues... C'est beaucoup plus compliqué", admet la surfeuse.

Un paysage unique

La presqu'île de Crozon, ses points rocheux et ses plages sauvages très appréciées. "Tout ce qui est falaise et tout, ça rappelle beaucoup les îles sauvages de la Polynésie, mais c'est clair que même des grandes plages comme ça, avec les marées qui te créent des kilomètres de plage à marée basse, c'est trop beau, quoi. Moi, j'aime beaucoup", décrit Swan Habelt, pratiquant le surf foil.

Ce cadre a attiré des surfeurs d'une vingtaine de nationalités pour la compétition cette année. "- C'est mieux que l'Australie, non ? - Euh, non", rigole un surfeur. "- Mieux que l'Afrique du Sud ? - En tout cas, il y a moins de vent ici ! Il n'y a pas de dauphins ou de requins. Je ne savais pas s'il y en avait. Mais finalement, ce n'est pas dangereux. Personne ne te veut de mal, à part les autres surfeurs", plaisante un autre.

Les Bretons sont fiers

Sur la plage, des habitants assistent au spectacle, conquis. "Je pense que ça devient un lieu incontournable, oui. Ça montre un beau coin de la France au monde entier. Ça nous offre une vitrine qui est extraordinaire", se réjouit un habitant. "La presqu'île est reconnue dans le monde entier pour ça. Donc oui, c'est une fierté, oui", raconte un autre.

Un rendez-vous devenu immanquable pour les passionnés. Cette année, parmi les femmes, c'est la Tahitienne Naumi Eychenne qui s'est imposée.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.