Open d'Australie : "Cette pause m'a permis de travailler sur qui je suis en dehors des courts", confie Caroline Garcia, de retour après 3 mois d'arrêt
La Française n'a pas joué de tournoi officiel depuis mi-septembre, à Guadalajara (Mexique). Épuisée mentalement, elle a souhaité faire une pause de plusieurs mois avant de retrouver la compétition à Melbourne avec une nouvelle fraîcheur.
/2023/06/13/6488414b9dac6_appo-rond.png)
/2025/01/10/epaliveseven952457-6780ba1d1fbf6581338412.jpg)
L'Open d'Australie marque son retour. Après trois mois loin de la compétition à cause d'un épuisement mental, Caroline Garcia retrouve les courts à Melbourne sans objectif précis. À deux jours du début du tournoi, la numéro 1 française (58e à la WTA) est revenue, vendredi 10 janvier, en conférence de presse, sur ces mois de pause, qui lui ont redonné de la "fraîcheur" et "l'envie" de jouer. Si elle s'est posé la question d'arrêter sa carrière, car elle ne "supportait plus rien", elle précise n'avoir encore rien décidé pour le moment.
Vous faites votre retour à Melbourne. Ces trois derniers mois de pause vous ont-ils fait du bien ? De quelle manière appréhendez-vous cette nouvelle saison et ce retour à la compétition ?
Caroline Garcia : Cela fait un bon moment que je n'ai pas joué de tournoi. Forcément, je suis un peu stressée. De toute façon, même si je joue toutes les semaines, j'arrive quand même stressée (sourire). Cela ne change pas grand-chose de ce côté-là, mais j'essaie d'avoir des objectifs et des attentes clairs. Forcément, comme je n'étais pas tête de série, je pouvais jouer un peu n'importe qui. Jouer Naomi [Osaka au premier tour, ex-numéro 1 mondiale], je ne sais pas si c'est un bon ou un mauvais tableau. Mais cela annonce un beau match.
"Sur les courts et à l'entraînement, j'ai tout bien préparé. Maintenant, je suis prête à revenir."
Caroline Garcia, 58e joueuse mondialeen conférence de presse
Je vais probablement ressentir des émotions. Mais en tout cas, si j'ai pris une pause, c'était pour revenir avec de la fraîcheur et avoir envie de jouer ce genre de match, parce que ce sont ces rencontres qui te procurent le plus d'émotions et qui sont sympas à jouer.
Avez-vous préparé ce moment où vous allez rentrer sur le court, et vous dire "ça y est, je suis à nouveau une joueuse de tennis, je reprends". Que ressentez-vous ? De l'appréhension ? De l'excitation ?
Il y a un peu les deux. Pour être honnête, j'appréhende parfois un peu de savoir comment cela va se passer parce que, forcément, mes dernières expériences sur le court n'ont pas été incroyables. La personne qui me suit sur le plan psychologique m'a demandé de faire de la visualisation pour me projeter.
"Il y aura forcément des émotions mais cela ne veut pas dire que cela sera mauvais s'il y en a. Il faut juste que je sois prête à les accepter, et à prendre un peu plus mon temps."
Caroline Garcia, 58e joueuse à la WTAen conférence de presse
Il y a eu des entraînements avec quelques émotions qui sont passées par-là, et j'ai quand même survécu (sourire).
Que ressortez-vous de cette pause, que ce soit sur le plan personnel ou tennistique ?
J'en ressors beaucoup de choses. Déjà qu'il est important de faire des pauses. On devrait y penser un peu plus et en faire plus souvent. Après ces moments compliqués ces dernières années, d'avoir eu plus de temps [pour moi] et ne pas être dans le "rush", m'a permis de me rafraîchir les idées, de repenser des choses plus profondément, de revenir avec de l'énergie, de l'envie, de la motivation, et d'avoir des objectifs clairs. Cette pause m'a aussi permis de continuer à travailler sur qui je suis en dehors des courts, de ne pas être seulement joueuse de tennis et de découvrir d'autres choses [en dehors du tennis], c'est le plus important pour moi.
Pouvez-vous nous raconter votre préparation à Dubaï, comment s'est-elle passée ?
Très bien. Je suis partie vers le 10 décembre. Beaucoup de joueuses du top 100 sont à Dubaï à cette période, ce qui m'a permis de jouer avec elles. Ensuite, j'ai fait une exhibition à Abou Dhabi, qui m'a remise dans la "vibe", dans le rythme du circuit. Il y avait encore pas mal de tops joueuses là-bas, donc c'était intéressant de pouvoir commencer ces premières séries d'entraînement. Aujourd'hui, je me sens bien.
Vous avez choisi de faire votre retour à Melbourne. Ce choix était-il évident ?
Oui, le choix a été plutôt clair de revenir pour l'Open d'Australie. À un moment, j'ai pensé à l'United Cup, qui est un tournoi vraiment agréable à jouer. Mais il était beaucoup trop tôt [du 27 décembre au 5 janvier], donc je l'ai vite éliminé.
Plus largement sur la saison, que représente cet Open Australie pour vous ? Qu'attendez-vous en termes de résultats ou de ressenti ?
En termes de résultats, je n'ai pas envie de me projeter. Ensuite, je suis déjà très heureuse de revenir à la compétition et d'avoir un beau premier tour à jouer. Au niveau technique, à l'entraînement, cela se passe globalement bien. Forcément, il y a des hauts et des bas. Mais plus les jours passent, plus je me sens à l'aise et plus je m'adapte, notamment sur ma réactivité, parce que ça joue très vite. Ici, les cours vont à 10 000 à l'heure, il faut donc être rapide. Mais je me sens de mieux en mieux. Disons que j'ai aussi envie de le prendre comme une première étape. Ce n'est pas après ce tournoi-là que je vais prendre une décision importante ou que je vais tout changer.
Naomi Osaka sera votre adversaire au premier tour. Il y a un an, vous vous étiez aussi affrontées en entame de tournoi [Garcia avait gagné]. Comment imaginez-vous ce match ?
C'est assez drôle car je ne l'avais jamais trop joué. Et là, en un an, ça va être la quatrième fois (sourire) [cinquième confrontation, dont la troisième à l'Open d'Australie]. Mais ce sont des matchs que j'ai envie de jouer. Forcément, le défi est peut-être un peu plus élevé que de jouer contre quelqu'un qui est moins bien classé ou qui a moins d'expérience. Mais en même temps, ce sont des matchs où tu apprends beaucoup. Je suis directement mise dans le bain.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter