The Ocean Race Europe : de la Baltique à l'Adriatique, des skippeurs du Vendée Globe à l’assaut des mers bordant le Vieux continent

La flotte de The Ocean Race Europe, sept monocoques dont plusieurs menés par des skippeurs du dernier Vendée Globe, s'élance dimanche de Kiel, en Allemagne. Au programme : un périple de 8 000 km autour du continent.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Des bateaux qui participent à The Ocean Race Europe dans le le fjord de Kiel, le 9 août 2025. (MARCUS BRANDT / DPA / MAXPPP)
Des bateaux qui participent à The Ocean Race Europe dans le le fjord de Kiel, le 9 août 2025. (MARCUS BRANDT / DPA / MAXPPP)

Les amateurs de voile connaissent The Ocean Race, un tour du monde en équipage avec escales créé il y a plus de cinquante ans. En voici la déclinaison européenne, appelée sobrement The Ocean Race Europe. La course part dimanche de Kiel, en Allemagne, pour cinq étapes autour du Vieux continent. Sept semaines de course pour avaler plus de 8 000 km. Sept monocoques y participent, dont de très nombreux marins qui ont bouclé en début d'année le Vendée Globe.

The Ocean Race Europe arrive justement à point nommé pour des skippeurs éprouvés par le dernier Vendée Globe. Il leur a fallu le temps de récupérer. "Le Vendée Globe, c'est le grand phare de notre circuit mais cela demande aussi beaucoup de préparation, explique Nicolas Lunven, sixième du dernier tour du monde en solitaire. C'est quand même beaucoup d'investissement, d'engagement, de stress et quand même une course assez difficile."

Ce tour de l'Europe est le format idéal pour remonter sur son monocoque. "Le fait de rebasculer sur un format très différent, beaucoup plus court, près des côtes, en équipage, dans des conditions normalement plus clémentes que ce qu'on rencontre sur un Vendée Globe, puisque c'est au mois de mois d'août et septembre, ça permet déjà d'aborder les choses de manière un peu plus légère", affirme Nicolas Lunven.

"Il va falloir régater et prendre soin du bateau"

Le plateau reste très relevé : sept monocoques vont batailler sur des mers très différentes. Il y aura tout d'abord la Baltique et ses nombreux pièges à partir de dimanche. "On va naviguer dans des zones où il y a beaucoup de trafic, de dispositifs éoliens, de côtes, de contournement ou d'îles, détaille Amélie Grassi. Pour nous, ce sont des zones avec potentiellement pas mal de dangers. Il va falloir régater et prendre soin du bateau."

Après la Baltique, il y aura la Manche et l'Atlantique  des terrains de jeu plus connus  avant l'entrée en Méditerranée avec l'Espagne, Nice et Gênes et avant le final en Adriatique, dans la bouche de Kotor au Monténégro dans un mois et demi. Un programme qui ravit Paul Meilhat, cinquième du dernier Vendée Globe : "Au lieu de partir d'un port entre les Sables-d'Olonne et Le Havre, ce que l'on fait tout le temps et tous les ans plusieurs fois, on va aller découvrir des nouveaux pays européens."

"Je n'ai jamais régaté en mer Adriatique. C'est intéressant d'aller découvrir des nouvelles zones, de rencontrer des gens dans les pays, d'aller montrer nos bateaux dans d'autres endroits que la côte Atlantique."

Paul Meilhat, cinquième du dernier Vendée Globe

à franceinfo

À bord de ces bateaux, quatre marins  dont une femme – ce qui change l'approche de la course. "Il y a un peu une différence entre le solitaire qui est très français et l'équipage qui est plus anglo-saxon, explique Yoann Richomme, deuxième du Vendée Globe. Malgré tout, on reste une nation plutôt douée dans cet exercice. C'est quand même une discipline qu'on aime et à laquelle on est  attachés, mais par contre qui est peu médiatisée en France. C'est bien, on a un circuit qui alterne les deux, donc on est contents."

La première étape, dimanche, doit mener la flotte de Kiel jusqu'au port anglais de Portsmouth.

Départ de The Ocean Race Europe : reportage de Jérôme Val

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