Var : quand les sangliers prennent le large

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Article rédigé par France 2 - M. Dolphin, A. Brignoli, R. Chapelard, A. Pallusière, @RevelateursFTV, H. Ayroulet, A. Vejux. Édité par l'agence 6Médias
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Au large du Var, les sangliers se sont aventurés jusqu’aux îles d’Hyères, provoquant surprises et nuisances pour les résidents permanents. Jardins retournés, poubelles vidées… Face à cette invasion inattendue, habitants et autorités cherchent des solutions pour limiter l’expansion de ces visiteurs à quatre pattes.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Un sanglier qui nage au beau milieu des plaisanciers : une image insolite, mais loin d'être exceptionnelle au large du littoral varois. En effet, ces animaux s’aventurent jusque dans les îles d’Hyères.

"On sait qu'ils ont commencé à coloniser Port-Cros en premier. Ils ont traversé à la nage entre Port-Cros et l’Île du Levant. Il y a 900 mètres de distance à la nage entre les deux îles. Ça a étonné tout le monde. Mais après, une fois que les vidéos existaient, tout le monde y a cru", raconte Frédéric Godeau, vice-président de l’ASL Héliopolis.

Une présence qui inquiète les résidents

Sur l'île du Levant, les premiers sangliers ont été repérés dès 2019. Aujourd’hui, ils sont plus d’une centaine, provoquant de réelles nuisances pour les 40 résidents à l’année.

Aux abords d’un restaurant, chaque soir, les poubelles sont retournées et les sols labourés. Au grand désarroi d’Olivier Maisonneuve, propriétaire du restaurant La Pomme d’Adam : "On croise un sanglier le soir dans les rues, dans le jardin, quand on rentre à la maison."

Comprendre et réguler la population

Mais comment expliquer la présence de ces animaux à près de 13 km du littoral ?

François Victor, directeur adjoint du Parc national de Port-Cros, décrypte : "Ce qu'on peut penser, c’est qu’ils sont assez nombreux sur le continent et qu’ils ont besoin d’accroître leur territoire pour aller chercher notamment de la nourriture. Il y a sans doute plusieurs facteurs : la pression de chasse et le fait qu’ils soient nombreux maintenant les pousses à explorer d’autres secteurs."

Pour se protéger, les résidents se barricadent. Marylène Terol, résidente du domaine ASL Héliopolis, a récemment investi 3 000 euros dans une clôture. Mais les dégâts restent fréquents : "Il y a un trou, mais tout le temps, ils remuent tout. On est tous envahis et quand on n’est pas là, qu’on revient, c’est la première chose : qu’est-ce qu’ils ont fait ? C’est un vrai fléau pour nous, ça commence à être vraiment pénible", confie-t-elle, à bout de solution.

Pour tenter de réguler la population, les autorités envisagent la création d’une société de chasse.

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