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Vidéo “Info ou Intox” : Non, le port flottant américain à Gaza n'a pas été détruit par une tempête !

Publié le 06/06/2024 23:10 Mis à jour le 06/06/2024 23:16

Temps de lecture : 2min - vidéo : 5min

Maya YATAGHENE

France Télévisions

Qu’est-il arrivé au port flottant construit par les Américains à Gaza ? Imaginé pour acheminer de l’aide humanitaire de Chypre jusqu'à l’enclave, il a été frappé récemment par une forte tempête. Certains affirment sur les réseaux sociaux qu’il aurait tout simplement ... coulé ! C'est faux : même si la structure a bel et bien été endommagée, elle a survécu avant d'être emmenée pour réparation en Israël. Washington espère la réinstaller d'ici quelques jours.

Construire une jetée arrimée à Gaza pour récupérer l'aide humanitaire internationale en provenance de Chypre, c'est un projet annoncé par Joe Biden le 7 mars dernier lors de son discours sur l'Etat de l'Union. L'annonce avait alors pris plusieurs responsables par surprise, et rapidement reçu de nombreuses critiques d'ONG.

Le projet prend du retard, mais finit par aboutir le 17 mai dernier quand les premiers camions sont déchargés à Gaza. Mais à peine une semaine plus tard, une violente tempête touche la région. Plusieurs contenus viraux affirment alors sur les réseaux sociaux que le projet à 320 millions de dollars a été détruit par les intempéries.

En réalité, quatre structures stabilisatrices ont en effet lâché et la plateforme a commencé à dériver. Mais bien qu'endommagée, elle a été récupérée et acheminée jusqu'au port d'Ashdod en Israël pour réparations. Les Etats-Unis affirment que le projet est loin d'être abandonné, et que le tout devrait être réinstallé "d'ici la fin de semaine" pour reprendre les opérations d'aide humanitaire.

Les ONGs, de leur côté, restent sceptiques. En une semaine de fonctionnement, seuls 97 camions ont été débarqués à Gaza grâce au port flottant. Bien loin des 150 par jour espérés par Washington, et encore plus loin des 500 par jour d'avant le 7 octobre.

Mi-mai, un porte-parole du secrétariat général de l'ONU soulignait déjà que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante, loin de là où les besoins sont les plus aigus". Les associations continuent de rappeler que ni la voie maritime ni la voie aérienne ne peuvent remplacer des flux d'aide soutenus par la route.