Au musée d'Orsay, le tableau "Un enterrement à Ornans" de Gustave Courbet va bientôt retrouver ses couleurs... et sa longueur
L'œuvre magistrale du peintre Gustave Courbet va être rénovée sous les yeux des visiteurs du musée.
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La restauration d'une des œuvres monumentales du Musée d'Orsay, le tableau de Gustave Courbet Un enterrement à Ornans, débute mardi 6 mai. Pendant plus d'un an, les restaurateurs vont travailler sous le regard des visiteurs en plein cœur du musée. C'est dans la salle où il est habituellement exposé que ce très grand format de Gustave Courbet, mesurant trois mètres de haut sur près de sept mètres de large, a été installé.
Toile affaissée et nombreuses couches de vernis
Les huit restaurateurs et restauratrices à son chevet travaillent derrière une palissade percée de fenêtres, pour que les visiteurs puissent découvrir jour après jour la renaissance de ce tableau. "C'est un tableau emblématique du musée d'Orsay, car nous démarrons en 1848 et c'est un tableau qui a été fait justement, après la révolution de 1848 pour être montré au salon de 1849. Donc pour nous, c'est vraiment le jalon qui lance l'entrée dans le XIXe siècle et qui a été aussi une référence pour tous les peintres de l'école moderne", explique Sylvain Amic, président du musée d'Orsay.
Cette œuvre majeure n'a pas été restaurée depuis 50 ans. La toile s'est affaissée, elle va devoir être remise en tension sur son châssis et les nombreuses couches de vernis superposées ont obscurci la peinture, la rendant peu lisible. Les tests de nettoyage des vernis sont encourageants, comme celui réalisé sur la chaussette d'un des personnages.
"Dans cette fenêtre de tests, on a un aperçu de ce que redeviendra la couleur du tableau et on voit cette chaussette dont la couleur a été ravivée par l'enlèvement du vernis. On est passé d'un vert extrêmement terne à un bleu beaucoup plus nuancé. L'idée étant de se rapprocher autant que faire se peut de l'état dans lequel le tableau se présentait au moment où il a été peint", détaille Anne Robins, conservatrice peinture au musée d'Orsay.
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Un tableau bientôt plus grand
Un tableau qui pourrait aussi retrouver à l'issue de la restauration ses dimensions d'origine, car la toile qui a été présentée sous différents formats depuis 1848 a en effet été repliée à l'arrière du châssis, rappelle Sylvain Amic. "Repliée à la fois en haut et en bas, on parle de 8 cm et 11 cm, soit quasiment 20 cm de peinture qui a disparu. Et en longueur, on voit bien qu'aux deux extrémités, on a d'un côté la sœur de Courbet, de l'autre, son grand-père et que la composition est coupée de façon extrêmement brutale juste après leurs visages. Là, on sait qu'il y a aussi un petit peu de matière."
La réintégration de ces bandes peintes dépendra de leur état une fois la toile déposée. Les visiteurs du musée pourront, eux, suivre au plus près la restauration du tableau grâce aux visites commentées qui seront organisées une fois par semaine à partir du 5 juin.
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