Mort de Giorgio Armani : collaborateurs et anonymes rendent hommage au couturier à Milan

Le corps du styliste, mort jeudi 4 septembre à l'âge de 91 ans, est exposé en chapelle ardente tout le week-end dans la capitale lombarde, avant ses funérailles prévues lundi.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 3min
Le couturier Giorgio Armani lors de la Fashion week de Milan (Italie), le 20 juin 2022. (VITTORIO ZUNINO CELOTTO / GETTY IMAGES EUROPE)
Le couturier Giorgio Armani lors de la Fashion week de Milan (Italie), le 20 juin 2022. (VITTORIO ZUNINO CELOTTO / GETTY IMAGES EUROPE)

Des milliers de personnes ont rendu hommage samedi 6 septembre au "roi" Giorgio Armani, dont le corps est exposé en chapelle ardente jusqu'à dimanche à 18h dans l'Armani Teatro, lieu emblématique de l'étroite relation entre le couturier et la capitale lombarde. Le cercueil en bois clair du styliste, décédé jeudi à l'âge de 91 ans, est exposé sous un bouquet de roses blanches, avant les funérailles prévues lundi 8 septembre.

Parmi les centaines de personnes à défiler au siège de son entreprise de plusieurs milliards d'euros, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, figuraient l'icône de la mode italienne Donatella Versace,  l'ancien Premier ministre Matteo Renzi, le président de Ferrar John Elkann, le compositeur Ludovico Einaudi, le président du Napoli FC Aurelio De Laurentiis ou encore les joueurs de tennis Fabio Fognini et Flavia Pennetta.  Collaborateurs et anonymes se sont aussi pressés pour lui rendre un dernier hommage, près du siège d'Armani, avant de serrer la main de son compagnon Leo dell'Orco.

Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Armani est décédé d'une insuffisance hépatique soudaine, à la suite d'une pneumonie qui l'avait contraint à être hospitalisé en juin.

Une histoire d'amour avec Milan

En première ligne, en costumes sombres et lunettes noires, des centaines de salariés du groupe sont venus signer les livres de condoléances samedi matin. "C'était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C'était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain", a commenté, éprouvée, Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d'Emporio Armani homme.

Armani, à la tête d'un empire du luxe de plusieurs milliards d'euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9 000 employés fin 2023, entretenait une "histoire d'amour" avec Milan, "la capitale du style", soulignent tous les titres de la presse italienne, en rappelant en boucle une de ses déclarations: "Milan est le centre de mon monde, il m'a toujours inspiré".

A  l'Armani Teatro de Milan (Italie), collaborateurs et anonymes font la queue, samedi 6 septembre 2025, pour accéder au cercueil du couturier Giorgio Armani, décédé jeudi 4 septembre, et lui rendre un dernier hommage. (STEFANO RELLANDINI / AFP)
A l'Armani Teatro de Milan (Italie), collaborateurs et anonymes font la queue, samedi 6 septembre 2025, pour accéder au cercueil du couturier Giorgio Armani, décédé jeudi 4 septembre, et lui rendre un dernier hommage. (STEFANO RELLANDINI / AFP)

"Il a renforcé l'image du design italien. Et je voyais des photos de lui dans mon enfance en Chine, c'est le premier Italien que j'ai connu", a témoigné Jonah Liu, 29 ans, T-shirt Armani à son effigie. "L'économie italienne était très forte à l'époque de sa gloire. Cette ère nous dit au revoir".

Cet étudiant en ingénierie à Milan a préparé une lettre (en mandarin) pour M. Armani: "Vous avez transformé l'élégance italienne en une grammaire générale pour la mode. Vous nous avez enseigné que la simplicité peut être riche et la gentillesse peut être forte", lui a-t-il écrit.

Qu'avait-il prévu pour sa succession ?

Giorgio Armani, né à Piacenza (nord de l'Italie) en 1934 dans une famille modeste d'origine arménienne, était venu étudier la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente. C'est dans cette ville qu'il a créé en 1975 la maison Giorgio Armani, et avait depuis toujours voulu rester indépendant, refusant d'être coté en bourse.

Affaibli depuis plusieurs mois, Giorgio Armani avait été contraint de renoncer à ses défilés masculins à Milan mi-juin pour raisons de santé.

Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, le créateur, qui n'avait pas d'enfants, déclarait que les plans pour sa succession consistaient "en une transition progressive des responsabilités" vers ses "plus proches collaborateurs tels que Leo Dell'Orco", le responsable du design des collections homme, "les membres de (sa) famille et toute l'équipe de travail".

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