Rock en Seine 2025 : coup d'envoi du festival, porté par les stars américaines Chappell Roan, Kid Cudi et Queens of the Stone Age

Après Billie Eilish en 2023 et Lana Del Rey en 2024, c'est l'interprète de "Pink Pony Club", Chappell Roan, qui ouvre les festivités mercredi soir.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 4min
La chanteuse Chappell Roan en concert à Manchester, au Royaume-Uni, le 14 septembre 2024. (ANDY VON PIP / ZUMA PRESS WIRE / SHU / SIPA)
La chanteuse Chappell Roan en concert à Manchester, au Royaume-Uni, le 14 septembre 2024. (ANDY VON PIP / ZUMA PRESS WIRE / SHU / SIPA)

L'édition 2025 de Rock en Seine débute mercredi 20 août avec en tête d'affiche le phénomène pop Chappell Roan. Cette année, un contingent de stars américaines débarque pour cinq jours, avec les vétérans rock Queens of the Stone Age ou encore le rappeur américain Kid Cudi.

Avec sa chevelure de feu et son univers drag queen, Chappell Roan, chanteuse du Midwest de 27 ans, ne devait être que l'une des pièces du festival phare de la fin d'été, déployé jusqu'à dimanche dans le domaine national de Saint-Cloud, près de Paris. Mais "sa trajectoire ascendante a fait évoluer la manière dont on l'a perçue et vue dans la programmation", explique Matthieu Ducos, directeur de Rock en Seine, évoquant un "phénomène fou".

L'interprète de Pink Pony Club s'inscrit dans la lignée des artistes féminines qui lancent Rock en Seine depuis la création de cette soirée d'ouverture : Billie Eilish pour les 20 ans en 2023 et Lana Del Rey en forme olympique l'année dernière.

Une édition plombée par deux défections

Avec un budget compris entre 16 et 17 millions d'euros, le festival sait capter les stars internationales, mais doit aussi composer avec des aléas comme l'annulation d'ASAP Rocky (annoncée en juillet), désengagé de plusieurs festivals européens. C'est Kid Cudi, autre rappeur américain à succès (Day 'N' Nite), qui le remplacera.

Côté rap, une autre défection est venue plomber les organisateurs : Doechii, nouvelle ambassadrice du rap américain qui cartonne avec Anxiety et a reçu le Grammy du meilleur album rap de l'année. Elle devait s'offrir son premier festival en France. La star a annoncé, mardi 19 août, qu'elle ne viendrait pas à Saint-Cloud.

La scène électro promet de l'immersion avec images et lumières à gogo, entre le DJ italo-américain Anyma et le duo français Justice, en lévitation depuis son retour gagnant avec Hyperdrama. Rock en Seine continue également d'honorer son nom, avec la présence de Queens of the Stone Age. L'insubmersible groupe de Josh Homme – presque 30 ans d'existence – fera rugir ses guitares dimanche, onze ans après son dernier passage à Saint-Cloud.

Mais il n'y a pas que l'Amérique. La chanteuse, compositrice, actrice et mannequin britannique Suki Waterhouse, qui mélange les genres avec de la folk, de l'indie rock et de l'électro pop, viendra également ouvrir le festival mercredi 20 août. Lors de la dernière journée, les Irlandais de Fontaines D.C., le groupe de rock le plus important du moment, qui se sont déjà produits à Rock en Seine en 2022, viendront une nouvelle fois enflammer la scène.

Kneecap à carreau ?

L'ultime journée, dimanche 24 août, prévoit un concert du trio punk rap Kneecap : encore confidentiels il y a quelques mois, les trublions de Belfast bénéficient d'une visibilité décuplée depuis qu'ils ont fait de chaque concert une tribune pour la cause palestinienne. Au festival de Glastonbury fin juin, le groupe avait accusé Israël d'être un Etat "criminel de guerre".

L'un de ses trois membres, Liam O'Hanna, dit Mo Chara, est poursuivi pour "infraction terroriste" après avoir arboré un drapeau du Hezbollah pendant un concert à Londres en 2024. Il comparaît mercredi dans la capitale britannique.

Le groupe Kneecap lors du festival de Glastonbury, le 28 juin 2025. (JAMES VEYSEY/SHUTTERSTOCK/SIPA / SIPA)
Le groupe Kneecap lors du festival de Glastonbury, le 28 juin 2025. (JAMES VEYSEY/SHUTTERSTOCK/SIPA / SIPA)

Dans ce contexte, la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40 000 euros à Rock en Seine, une première. En France, le groupe a joué aux Eurockéennes de Belfort et au Cabaret vert de Charleville-Mézières, a priori sans incident. Des "discussions" ont eu lieu avec l'entourage des artistes pour clarifier leurs positions et l'organisation a eu "confirmation" qu'"il n'y aurait pas de débordements" pendant le concert, selon le directeur de Rock en Seine à l'AFP.

Attirant quelque 40 000 spectateurs par jour, Rock en Seine est détenu par le géant américain du live AEG et Combat, groupe de l'homme d'affaires français Matthieu Pigasse. Ce tandem a racheté en juillet We Love Green, un autre festival francilien.

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