Travail le 1er-Mai : "On veut encore nous voler un jour férié", dénonce la CGT

Sophie Binet pointe une proposition de loi centriste pour assouplir et clarifier les règles sur le travail le 1er mai, en permettant aux commerces déjà autorisés à ouvrir le dimanche à pouvoir le faire.

Article rédigé par franceinfo
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Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur le plateau de franceinfo (Radio France)
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur le plateau de franceinfo (Radio France)

"On veut encore nous voler un jour férié", dénonce Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT sur franceinfo ce jeudi, alors qu'une proposition de loi de sénateurs centristes veut assouplir et clarifier les règles en permettant aux commerces déjà autorisés à ouvrir le dimanche à pouvoir le faire le 1er mai.

"Le problème du projet de loi c'est qu'il ouvre tous azimuts", s'inquiète Sophie Binet, "c'est la grande distribution qui va être concernée encore une fois". "On a eu le même discours sur le travail du dimanche", rappelle la patronne de la CGT, "aujourd'hui, il n'y a pas de volontariat pour des centaines de milliers de salariés. Le travail du dimanche est même inscrit dans le contrat de travail", dénonce-t-elle. Sophie Binet estime que sur les règles du 1er-Mai, il n'y a pas besoin de légiférer, "les choses sont déjà assez claires", même si elle reconnait qu'il faut "faire le ménage et remettre les choses d'équerre" notamment en ce qui concerne la restauration rapide autorisée à ouvrir".

Aujourd'hui, selon le code du Travail, le 1er mai est un jour férié et chômé en France, mais des exceptions existent pour les hôpitaux, les transports mais aussi les hôtels, cafés, restaurants. En revanche, les boulangeries et les fleuristes doivent apporter la preuve que leur activité est "indispensable localement".

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