À Noël, deux Français sur cinq ont prévu d'offrir un cadeau de seconde main, d'après une étude
Le cadeau d'occasion est entré dans les mœurs ces dernières années. Pour des raisons financières ou environnementales, de plus en plus de Français envisagent d'en offrir à Noël, d'après une étude de l'IFOP pour Le Bon Coin.
La tendance du cadeau de Noël d'occasion a pris de l'ampleur ces trois dernières années. D'après une étude de l'IFOP pour Le Bon Coin*, deux Français sur cinq ont déjà offert un cadeau de seconde main et ont prévu d'en offrir un ou plusieurs à Noël. Autrefois mal vue ou considérée comme de la radinerie, la pratique est entrée dans les mœurs au point même d'être appréciée par ses destinataires : 83% des personnes ayant reçu un cadeau d'occasion assurent ne pas avoir été déçues ou tristes.
La plupart de ces cadeaux sont des livres (64%), des jouets (56%) et des vêtements (49%). Dans le bas du classement figurent les appareils électroménagers (16%), les outils (14%) et les ustensiles de cuisine (11%). Les jeunes générations sont plus nombreuses à offrir des objets déjà utilisés : ils sont 62% des 18-24 ans et 55% des 25-49 ans contre 24% parmi les 65 ans et plus. Parmi ces Français qui ont déjà offert des cadeaux de seconde main, 39% le font depuis un à trois ans, 18% depuis trois à cinq ans.
Ceux qui offrent des cadeaux d'occasion sont 52% à le faire pour des raisons économiques, 40% parce que c'est plus écologique et pour lutter contre la surconsommation. 27% de ceux qui déclarent offrir des cadeaux d'occasion assurent d'ailleurs qu'ils possédaient déjà l'objet et ne s'en servaient pas. 41% les ont achetés en vue de les offrir. Les sites internet sont, dans ce cas, particulièrement sollicités (73%) et notamment le site de revente entre particuliers Le Bon Coin dont la directrice générale Amandine de Souza constate des records de fréquentation pendant la période d'achat des cadeaux de Noel : "La frénésie des achats de Noël perd du terrain alors que les Français prennent conscience des excès et des limites de cette période de surconsommation, ils modifient leurs comportements d’achat en se tournant vers la seconde main."
Les grandes enseignes de jouets se mettent à l'occasion
L'étude de l'IFOP souligne qu'il est plus facilement admis d'offrir un cadeau d'occasion pour Noël ou pour un anniversaire que pour un mariage. 66% des personnes interrogées estiment qu'il est choquant d'offrir un cadeau de seconde main pour un mariage, contre 42% pour Noël. En ce qui concerne les enfants, 74% des personnes interrogées assurent que leur offrir un cadeau de seconde main n'est pas inapproprié. Les grandes enseignes de jouets se sont donc mises au diapason ces dernières années. C'est le cas de Joué Club qui depuis mars 2023 a mis en place le service TrocOJoué dans 130 de ses magasins. "C'est une tendance émergente, reconnaît le porte-parole de l'enseigne Franck Mathais. Le TrocOJoué participe à l'évolution sociétale. C'est une façon pour nous d'avoir une dynamique en matière de responsabilité sociale et environnementale."
Pour l'instant, le jouet d'occasion représente moins de 1% du chiffre d'affaires de Joué Club. Chaque client qui a des jouets à apporter est reçu en boutique, les jouets sont évalués avant d'être présentés en rayon : "Ce sont des jouets qui ne sont plus dans des boîtes donc il faut faire un travail de présentation spécifique, adaptée, pour qu'ils soient valorisés et ensuite il faut distinguer ce rayon dans les magasins avec une signalétique particulière pour qu'il n'y ait pas de confusion pour les clients." Noël 2023 sera le premier pour le service TrocOJoué, avec pour atout majeur des prix défiant toute concurrence : "La plupart des jouets que nous proposons en magasin sont à des prix inférieurs à 12 euros, quand on sait que le prix moyen d'un jouet neuf est de 20 euros."
*L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région, catégorie d’agglomération et niveau de diplôme. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 23 au 29 octobre 2023.
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